18 mars 1871 naissait la Commune de Paris. Refusant de reconnaître un gouvernement qui ne les représentait plus, des femmes et des hommes décidèrent de s’unir pour qu’enfin changent les choses, pour qu’enfin le monde soit meilleur.
Le 18 mars 2023, nous nous sommes à nouveau réunis dans les rues, face à la Préfecture, symbole d’un pouvoir que l’on ne reconnaît plus.
Le jeudi 23 mars marquera un nouveau temps fort contre ce coup d’état institutionnel fomenté par un gouvernement aux abois
Il nous échoit de reprendre le flambeau.
Certes, l’article 49.3 est constitutionnel, il ne s’inscrit pas moins contre les valeurs de la République lorsqu’il est mis en œuvre pour confisquer le pouvoir législatif à son vrai dépositaire, l’Assemblée nationale. N’en déplaise à tous ces ministres pleins de morgue et de suffisance, la République française est fondée sur le principe de la séparation des pouvoirs… Lorsque l’exécutif prive les parlementaires de leur droit de vote au prétexte qu’ils pourraient rejeter une proposition de loi, alors oui on peut parler de coup d’état constitutionnel. Ce sont ces femmes et ces hommes qui siègent, élu-es par le peuple à l’Assemblée, qui font et défont les lois !
Et lorsqu’un gouvernement trahit la République en dévoyant sa constitution, c’est au peuple de reprendre la main. C’est le peuple qui fait les lois par l’intermédiaire de ses députés qu’il a élus et envoyés de tous les Provinces de France pour siéger à l’Assemblée.
Il est temps que cet état, sourd depuis de trop longues années à sa souffrance, entende sa colère. Nos gouvernants nous ont trahis, ils ont abandonné un peuple qui leur avait confié de présider aux destinées d’une société de justice et d’équité. Dans leur course effrénée pour satisfaire leurs ambitions personnelles, ils en ont oublié leur seule et légitime mission qui est inscrite à l’article premier de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1793 :
« Le but de la société est le bonheur commun. Le gouvernement est institué pour garantir à l’homme la jouissance de ses droits naturels et imprescriptibles. »
Tous les ors de la République dont ils se parent ne sauraient cacher le sordide de la société qu’ils nous imposent, régression après régression. Les membres de ce gouvernement se succèdent aux tribunes médiatiques où ils ont table ouverte pour nous asséner que « ce n’est pas la rue qui gouverne ». Ils ont raison, la « rue ne gouverne pas ». La rue est le lieu où le peuple renverse les gouvernements qui les trahissent. Le peuple n’est pas la rue, c’est une conscience qui marche et qui depuis mercredi déferle de toutes les places du Pays pour reprendre ce que cet état indigne de sa mission lui a confisqué.
Que ce jeudi 23 mars marque la poursuite d’une lutte pour que cèdent enfin ces dirigeants qui ont foulé aux pieds les idéaux pour lesquels nos anciens avaient donné jusqu’à leur vie afin de bâtir un monde plus juste, plus beau.
Nous voulons des lendemains qui enchantent, nous voulons des femmes et des hommes qui s’unissent pour que l’avenir ne soit que la promesse du meilleur.
« La révolution sera la floraison de l’humanité comme l’amour est la floraison du cœur. »
Louise Michel
Retrouvons-nous jeudi 23 mars à :
Bourges : 10h place Séraucourt
Vierzon : 10h30 place Jacques Brel
Saint-Amant : 10h place Jean Giraud
L’équipe du SNES-FSU du Cher