Des fenêtres qui menacent de couper les mains des personnels qui tentent de les ouvrir, des changements de salles jusqu’à 9 fois dans la semaine pour un même collègue, un élève dans une classe qu’il faut à tout moment surveiller pour qu’il ne se défenestre pas, des collègues harcelé-e-s sur leur lieu de travail par leur propres collègues, autant de cas symptomatiques des difficultés et des souffrances rencontrées par les personnels dans l’exercice de leur travail.
Face à ces situations critiques, le SNES-FSU réagit et agit au niveau des départements et de l’académie. Nous avons pleinement investi les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail qui se tiennent régulièrement tout au long de l’année, avec l’inspection d’académie, pour les départements, et avec le rectorat, pour l’académie.
Les dossiers qui nous sont parvenus sont soigneusement examinés et des actions de prévention, ou de réparation, sont élaborées, avec les représentant-e-s de l’administration, pour aider concrètement les collègues empêché-e-s ou malmené-e-s au travail.
Le SNES-FSU veille particulièrement à ce que la réalité des conditions de travail soit bien prise en compte et s’assure que les situations particulières soient bien étudiées comme les conséquences directes de moyens inadaptés, de politiques éducatives non concertées, de formes de management coercitives ou d’organisations du travail aberrantes.
Ainsi, les professionnel-le-s que nous sommes ne doivent pas culpabiliser à cause des problèmes qu’ils ou qu’elles subissent.
Ainsi, lors du dernier CHSCTD du 45 le 19 octobre 2017, le SNES-FSU n’a pas hésité à souligner, dans les diverses situations à traiter, la responsabilité pleine et entière de l’éducation nationale, dont « les choix budgétaires se paient directement au prix fort par la souffrance des personnels », « coût moins visible qui affecte pourtant durablement et profondément l’institution toute entière. »
Nous avons, en particulier, dénoncé vigoureusement les discours de l’institution, reproduits d’ailleurs servilement par certain-e-s chef-fe-s d’établissement, concernant le soi-disant « manque de professionnalisme » ou les présupposées « fragilités psychologiques » des collègues.
Aussi, pour mettre en demeure l’administration de régler les problèmes que vous rencontrez en saisissant le comité, n’hésitez pas à remplir une fiche dans le registre « santé et sécurité au travail », obligatoirement mis à la disposition de tous les personnels, dans chaque établissement. Parallèlement, parallèlement, faites parvenir une copie de ce document au SNES-FSU de votre département ou de l’académie : C’est l’assurance que votre dossier sera pris en compte et examiné au préalable par nos représentant-e-s syndicaux.
Vous pouvez aussi, évidemment, nous contacter pour vous conseiller et vous accompagner dans cette démarche.
Sylvie Lesné, secteur Santé/Travail
10 novembre 2017
Santé / Travail
Comment le SNES-FSU œuvre-t-il pour défendre la santé des personnels d’enseignement et d’éducation au travail ?
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