En mars se tient le CTA concernant les postes, dont les postes de CPE.
Un groupe de travail s’est tenu le 10 mars, suivi de deux CTA (suite à des votes défavorables unanimes des syndicats FSU FO UNSA)
Un compte-rendu complet de ces deux CTA vous sera adressé prochainement.
Les collègues ont reçu un mail très étonnant d’une organisation syndicale (FO..) se vantant d’une « victoire » concernant le maintien d’un poste de CPE à Contres, sans aucun contexte, sans regard global sur les postes et le métier, en omettant soigneusement d’évoquer les conséquences que cela a pour d’autres établissements. Drôle de méthode que celle de se précipiter pour communiquer une information très partielle, et en se vantant d’une victoire qui est loin d’en être une.
La FSU considère que les collègues CPE ont le droit à une véritable information dans sa globalité, et avec tous les enjeux posés pour les postes et le métier.
Collège de Contres : quelle victoire ?
Le rectorat proposait la suppression d’un poste au collège de Contres et la création d’un poste au collège de Veuzain, collège avec internat et un seul poste de CPE. Nous savons toutes et tous à quel point le travail en internat, spécialement en collège, est important, et difficile s’il existe un seul poste pour gérer externat pour internat. C’est ce que la délégation FSU au CTA, comprenant un CPE en son sein, a toujours fait valoir.
Nous ne sommes pas pour déshabiller Pierre pour habiller Paul, et si le collège de Contres a besoin de son 2e CPE nous ne pouvons pas non plus crier victoire quand celle-ci laisse une année supplémentaire un collègue seul avec un internat. C’est méconnaître profondément la nature du métier et les exigences d’un internat en collège.
Quel contexte ?
Le nombre de postes offerts au concours (270 externes, 70 internes) ne suffit pas à compenser le nombre départs dus à la retraite ou aux ruptures conventionnels. Des académies voient des postes de CPE supprimer sèchement (-10 à Lyon).
Celle d’Orléans-Tours ne subit pas (encore) cela, mais une véritable régression est quand même bien en marche. Déjà l’an passé, un poste de CPE avait été supprimé au lycée Grandmont pour créer un internat dans un petit collège du sud 37, au Grand Pressigny.
Les postes partagés, le retour
La vague de créations de poste lors de la mandature précédente avait permis de réduire à quasi-néant les partagés pour les collègues (tous en collège).
Cette année, le rectorat propose de nouveau le retour de ces demi-postes : un poste partagé à Vierzon (lycée collège Vaillant) et Blois (Lycée Dessaignes-Collège Les Provinces).
Encore une fois, si ces collèges ont évidemment besoin de postes, cela ne saurait conduire à mettre en difficulté d’autres établissements. A Vierzon, le lycée paie la création très mal gérée de l’internat au collège il y a deux ans, à Blois le lycée paie les problèmes de sectorisation des collèges, sujet évité depuis des années. Cela sans compter que les collègues se sont engagés (à la demande du chef d’établissement ?) dans une démarche de labellisation d’internat d’excellence. Le message du rectorat est ainsi celui-ci : s’engager dans cette démarche n’apporte aucun moyen supplémentaire, et, encore pire, peut conduire à des suppressions de postes.
Indépendamment des postes, nous nous sommes bien évidemment fait l’écho de l’enfer vécu par les collègues CPE subissant ces postes partagés. Et la situation sera encore plus difficile, puisque les postes seront désormais partagés entre collège et lycée ! C’est inacceptable.
Les autres propositions
Le collège de Pithiviers, enfin séparé en deux entités à la rentrée, voit ses 3 postes répartis, 1 sur chaque collège et le 3e supprimé pour doter d’autres établissements.
Le lycée d’Ingré se voit enfin doté du poste supplémentaire requis, la mobilisation notable de l’ensemble des personnels (grève, courriers, presse) a certainement pesé.
Cependant cela se fait là encore au détriment d’autres établissements. Le rectorat proposait au départ là encore un curieux attelage : transformer le poste de Pithiviers en deux demi-postes (LP Verdier/collège Villemandeur), et de supprimer un demi-poste au collège Montabuzard pour le lycée. Si la FSU a été entendue sur ce dossier pour refuser la création d’un 3e poste partagé, elle ne saurait se satisfaire là encore de laisser des établissements sous dotés.
Des inquiétudes pour le futur
L’académie n’est pas à l’abri de devoir fermer des postes dès l’an prochain, vu la politique conduite dans le second degré. La perspective de la création de deux lycées avec internat dans un futur proche (Châteauneuf-sur Loire dans le 45 et Hanches dans le 28), est dans ces conditions particulièrement inquiétante, la seule perspective étant de nouveau des redéploiements et/ou la multiplication de postes partagés.
La FSU continue de revendiquer que des moyens supplémentaires soient alloués par le ministère dès lors qu’un internat ou un établissement est ouvert.
Prime informatique des CPE
Une communication nationale a été faite sur le sujet ici
La FSU a également posé la question au CTA dans les questions diverses :
– augmentation de l’indemnité forfaitaire des CPE : si elle est bienvenue, bien que notoirement insuffisante, pourquoi le ministère désindexe-t-il cette prime du point d’indice et s’abstient-il soigneusement d’en faire état dans sa communication ?
La réponse du rectorat est que la priorité est à la crise sanitaire. Cependant, la FSU ne saurait se satisfaire d’une telle réponse : si le ministre prend soin de communiquer, le minimum est de ne pas cacher des informations.
Rupture conventionnelle
Sur les 1219 demandes nationales, 22 concernent des CPE. Sur les 269 réponses positives de l’administration, 5 concernent les CPE.