A l’aube d’une journée de mobilisation nationale interprofessionnelle sur les salaires et les retraites, des militants SNES-FSU ont rejoint, jeudi 29 septembre au matin, les collègues qui bloquaient l’entrée du Lycée Sully à Nogent-le-Rotrou : retour sur cette journée de lutte.
Le blocus du lycée a été décidé lors d’une assemblée générale où tous les personnels de l’établissements étaient représentés et durant laquelle ont été évoqués le manque de personnel (enseignants, gestionnaire et personnel d’entretien), les locaux vétustes (flaque dans les couloirs, obligation de garder son bonnet et son manteau l’hiver…) et la future réforme.
« Pour préparer cette journée de revendications, nous avions rédigé une lettre à l’attention des parents et une à l’attention des élus (Maire-Vice-Président de la région et député)
En amont nous avons informé les parents par un tract lors des réunions parents-profs et fait signer une pétition aux parents et aux élèves majeurs. »
A 5h45, les deux entrées du lycée ont été bloquées par des banderoles apposées sur les grilles. A partir de 7h00 tout le monde s’est retrouvé devant l’entrée principale, les personnels présents ont été rejoints au fur et à mesure de la matinée par des parents, des lycéens, des collègues du lycée Belleau et des syndicalistes locaux, au total, 80 personnes environ sont passées à un moment ou un autre au lycée. La proviseure est arrivée à 7h30 et a constaté qu’elle ne pouvait pas rentrer dans l’établissement.
A 10h45, une manifestation s’est dirigée vers la mairie où le maire a reçu pendant plus d’une heure tous les manifestants dans la salle du Conseil Municipal en compagnie d’une représentante de la région en charge des questions d’aménagement. Chacun a pu s’exprimer et être écouté. La manifestation s’est aussi rendue devant la permanence du député, qui absent, avait chargé sa secrétaire de nous donner un RdV (lundi 10 octobre à 8h00) afin de nous recevoir.
La composition hétéroclite des manifestants (enseignants, AED, infirmière, personnel d’entretien et de maintenance, parents et lycéens) démontre la transversalité de la lutte et son enjeu pour les personnels et les élèves de ce lycée professionnel situé à la frontière de l’Eure-et-Loir, la Sarthe et l’Orne.
Le blocus s’est déroulé dans une ambiance conviviale, café, thé et viennoiseries étaient à disposition dès le matin et un BBQ a été organisé pour le midi, chacun ayant apporté de quoi pour un repas partagé. Une collègue avait même apporté sa galetière et a confectionné des crêpes pour le dessert.
Le soir, la manifestation Nogentaise s’est arrêtée devant le lycée et nous avons pu expliquer notre mouvement, nos questionnements.
Nous nous sommes quittés (fatigués mais contents de nous) en se donnant rendez-vous pour le mardi 18 octobre 2022 avec pour idée de refaire un blocus du lycée et de demander une audience à la sous-préfète, avant d’aller rejoindre le mouvement à Chartres.