La rentrée est passée au lycée et le fumet des épreuves communes de contrôle continu (E3C) commence à arriver.
Pendant l’été une note du ministère n’a pas laissé de recette et s’est défaussée des difficultés de préparation sur les lycées. En guise d’assaisonnement il est tout de même recommandé de faire passer les épreuves sur le temps de cours (donc sans banalisation d’heure) en utilisant des sujets choisis par les professeurs sous la responsabilité du chef d’établissement. Le dosage est difficile à réaliser, il est délicat de maintenir l’équité entre les candidats si au sein d’un même établissement les épreuves sont passées à des dates différentes sur des sujets différents, voire pire, sur le même sujet. Les collègues qui connaîtront le sujet devraient, en plus, réussir à poursuivre leurs cours sans l’assaisonner selon le thème choisi.
Dans l’académie le rectorat n’a pas encore officialisé de dates (nous sommes le 04/10) mais, selon les informations données par les établissements, la première session devrait avoir lieu entre le 13 et le 24 janvier et la seconde session devrait avoir lieu entre le 30 mars et le 10 avril. Ces dates sont d’ailleurs différentes de ce qui est préconisé dans le courrier de la DGESCO envoyé aux rectorats le 04/10/19. Chacun appréciera à sa juste valeur le haut niveau d"organisation et d’anticipation du ministère.
Contrairement aux épreuves du baccalauréat dont nous connaissons les derniers mois, aucune indemnité n’est prévue pour la correction de ces copies dématérialisées (toutes les productions d’élèves seront scannées après les épreuves) qui se fera sans rémunération ou décharge de cours alors qu’il s’agit d’un travail de correction supplémentaire puisque les notes ne pourront pas figurer dans le bulletin.
La banque nationale de sujets n’est pas encore prête, et, cuisinée dans la précipitation, la première session sera celle des inégalités d’organisation entre les établissements. Faut-il banaliser les heures ? Faut-il un ou deux surveillants pour 30 élèves ? ...
La seconde session est précoce dans notre académie : il y aura, par exemple, moins d’un mois entre l’abandon officiel d’une spécialité lors du conseil de classe du deuxième trimestre et l’épreuve. Ceci alors que dans d’autres académies les épreuves auront lieu au mois de mai, une inégalité temporelle supplémentaire entre élèves qui contribue, une fois de plus, à la détérioration du caractère national du baccalauréat.
Pour ces raisons, à défaut d’épreuves terminales nationales, le SNES-FSU demande la suspension de la session de janvier, la transformation de la seconde session en épreuves nationales au mois de juin et le paiement de la correction des copies.