Le 21 mars, les représentants des personnels ont refusé de siéger au CTP
texte de la déclaration lue au début de la réunion du CTPA
Ce 21 mars, se déroulent les élections professionnelles des personnels ATOS. C’est un moment essentiel pour ces personnels et les organisations syndicales font appel à tous leurs militants pour être présents sur les lieux de vote et s’assurer du bon déroulement des opérations électorales.
Les représentants des personnels ATOS siégeant au CTPA ne peuvent donc être présents aujourd’hui, alors que des points de l’ordre du jour les concernent tout particulièrement. Les organisations syndicales avaient demandé un report de ce CTPA, ce qui leur a été refusé, faute, selon le Rectorat, de dates disponibles. Cette décision ne peut qu’indigner tous les représentants des personnels, qui considèrent qu’une fois de plus, le paritarisme est maltraité, voire méprisé.
C’est une conception bien curieuse du rôle des représentants des personnels dans les instances de concertation. Une réunion du CTPA n’est pas une simple date dans un calendrier. Tous les représentants prennent du temps pour préparer au mieux chaque réunion, afin que puisse s’instaurer ainsi un réel débat sur les questions traitées. Le calendrier des réunions doit donc être compatible avec un bon fonctionnement de ces instances. Cela n’est pas le cas aujourd’hui. C’est pourquoi nous ne siégerons pas.
La préparation de la rentrée 2006 s’effectue dans un contexte de mouvement social, qui, à travers le rejet du CPE, remet fortement en cause les choix du gouvernement pour l’avenir des jeunes. Au lieu de répondre par l’écoute, vous avez fait le choix contestable de diffuser un document destiné à « répondre aux interrogations des lycéens » sur le CPE, un document qui n’est, ni plus ni moins, qu’un outil de propagande en réponse à un mouvement d’ampleur que vous avez cherché à minimiser dans votre expression publique la semaine dernière. Nous vous demandons donc, comme c’est votre rôle, de relayer auprès de votre Ministère de tutelle la réalité des mouvements, des attentes et des revendications des jeunes de la région.
Au-delà du CPE, c’est l’ensemble du plan baptisé « égalité des chances » que nous rejetons, notamment la sortie précoce de l’école pour entrer dans le monde du travail dès quinze ans, par le biais de l’apprentissage. Après la loi Fillon et son soi disant socle commun minimum, le plan « ambition-réussite » est un véritable laboratoire de fabrication d’une école à deux vitesses. Ces choix sont guidés par l’objectif de diminution du coût des services publics, Ils sont aussi révélateurs des intentions de ce gouvernement à l’égard des jeunes et en particulier les plus modestes : fabriquer des salariés dociles, formés et résignés à la précarité dès le plus jeune âge, privés de la formation initiale indispensable pour leur donner un esprit critique, les armes intellectuelles nécessaires pour agir et ne pas subir.
Quelles seront les répercussions sociales et économiques de cette politique pour notre région, compte tenu de ses retards persistants en matière de développement de la formation et de poursuites d’études, des besoins croissants en étudiants pour alimenter les emplois de plus en plus qualifiés et de l’élévation du niveau de qualification ?
Pour notre part, nous serons au côté des lycéens et des étudiants pour obtenir le retrait du CPE