Dans l’éducation nationale les nouveautés de l’été ne se sont pas arrêtées à la mobilisation inédite pendant les examens et à la remise en cause des jurys de bac et l’utilisation de notes de contrôle continu souhaitées par Jean-Michel Blanquer.
Pot-pourri (malheureusement non exhaustif) de ce qui se met en place lors de cette rentrée 2019.
- La loi sur l’école de la confiance permet la mise au pas des personnels, acte la fin de l’évaluation indépendante des politiques scolaires, une grande avancée vers l’opacité avec la mise en place de la réforme du lycée. Rappel de ce que nous écrivions en octobre dernier sur le CNESCO.
- La loi de transformation de la fonction publique attaque nos statuts : les projets de décisions administratives, que ce soit pour les promotions ou les mutations, ne seront plus étudiés par les représentants du personnel afin de permettre en amont corrections et améliorations. Cette individualisation des situations place un voile opaque sur des décisions administratives où la correction d’une seule erreur peut entraîner de nombreux changement de situations. A ceci vient s’ajouter le recours facilité aux contractuels, toujours précaires, c’est une nouvelle attaque contre le statut qui est le garant de l’égalité de traitement entre les usagers et de l’impartialité du service public.
Voir l’article complet du SNES-FSU.
- En cette rentrée l’école inclusive est le mot d’ordre du ministère, entre la circulaire de rentrée et la loi sur l’école de la confiance, mais que sont des mots sans budget si ce n’est de nouveaux maux ? Voir l’avis plus détaillé du SNES-FSU.
- Le ministère, après avoir rendu la formation continue obligatoire, passe en force sur la suppression d’une semaine de vacances : seul contre tous les avis syndicaux et parlementaires il instaure par décret la possibilité d’imposer aux personnels 5 journées de formation sur le temps des vacances scolaires, comme si nous ne travaillions jamais assez (42h53). Déjà, lorsqu’elle est demandée par les enseignants « la formation continue s’accomplit en priorité en dehors des obligations de service d’enseignement et peut donner lieu à une indemnisation » (Article L912-1-2 du code de l’éducation.)
Les textes publiés début septembre : Décret n° 2019-935 du 6 septembre 2019 et Arrêté du 6 septembre 2019
– Le cadre du contrôle continu du baccalauréat a été posé, il laisse les décisions délicates aux établissements en accentuant les caractère local de ces épreuves que ce soit pour le choix des sujets ou des conditions de passage. Le SNES-FSU revendique demande la suppression de la première session de ces épreuves communes, et la transformation de toutes les épreuves de baccalauréat du 3e trimestre de Première en épreuves nationales. Plus d’informations dans les articles du SNES-FSU Bac Blanquer l’usine à gaz est confirmée et Sortir du piège.
– Cette année encore Parcoursup n’a pas été à la hauteur : un début catastrophique, avec des élèves acceptés puis recalés dans des formations, et des communications brouillées par le ministère (voir Le point sur Parcoursup). Depuis août il ne reste plus que la moitié des 6 personnalités initialement nommées au comité éthique et scientifique de Parcoursup. Où sont Confiance et Transparence ?