Voici un projet de motion pour les CA qui vons se prononcer sur le recrutement d’assistans d’éducation.
"Depuis septembre, les surveillants, les aides éducateurs et les personnels de l’éducation nationale se sont mobilisés pour le maintien et l’amélioration du statut de MI-SE, pour que les missions nouvelles mises en place par les aides éducateurs soient reconnues, professionnalisées et transformées en emplois statutaires, pour que des solutions soient offertes aux actuels aides éducateurs. Ces actions, à l’appel de la quasi-totalité des organisations syndicales des personnels comme des fédérations de parents d’élèves, ont débouché sur un mouvement d’une ampleur rarement atteinte. Le ministre a choisi de publier les textes malgré l’opposition unanime au conseil supérieur de l’éducation et au conseil supérieur de la fonction publique.
Malgré l’imminence de la table ronde du 10 juin, convoquée pour l’annonce des réponses ministérielles, le décret portant création du statut d’assistant d’éducation est publié au journal officiel du 7 juin. Il confirme l’intention ministérielle de mettre fin à l’existence des maîtres d’internat et surveillants d’externat.
Certes, les contrats sont des contrats de droit public ; il n’en demeure pas moins que le nouveau statut d’assistant d’éducation reste très inférieur à celui des MI -SE : il n’est pas exclusivement réservé aux étudiants. Le recrutement local par les établissements est inacceptable : il ne garantit ni l’égalité d’accès aux fonctions, ni un recrutement équitable sur critères sociaux, et fait courir le risque de soustraire davantage encore de nombreux postes au recrutement d’étudiants. Comment dans ce cadre pourra être appliquée la priorité retenue par la loi aux étudiants boursiers ? Le mi-temps sera imposé aux étudiants au nom de leurs contraintes particulières. Ce nouveau statut prévoit des contrats moins longs, des services hebdomadaires plus lourds, annualisés avec des astreintes plus importantes pendant les vacances. Les assistants d’éducation pourraient exercer sur plusieurs établissements et être mis à la disposition des collectivités territoriales pendant et en dehors du temps scolaire.
Les missions nouvelles mises en place depuis 5 ans par les aides éducateurs ne sont pas véritablement reconnues et transformées en métiers nouveaux. Au contraire, leur pérennisation se ferait par de nouveaux emplois précaires.
C’est pourquoi les élus des personnels, des parents, des élèves de ....
- Exigent pour les fonctions de surveillance le recrutement de MI-SE et la négociation des améliorations à apporter à leur statut.
- Exigent aussi que le recteur de l’académie respecte l’engagement qu’il a pris de conserver tous les actuels Mi-Se (stagiaires comme intérimaires) s’ils continuent de correspondre aux critères.
- Des perspectives professionnelles stables pour les aides éducateurs et la création d’emplois statutaires pour les missions non couvertes par les emplois existants.
- Dénoncent le nouveau statut d’assistants d’éducation et demandent l’abrogation de la loi créant le statut d’assistant d’éducation, de nouvelles négociations sur l’avenir des aides éducateurs et les moyens de pérenniser leurs missions.
- Ne peuvent approuver les recrutements soumis aujourd’hui au CA : ils voteront donc contre."