En janvier, le SNES a écrit au ministère pour demander un moratoire sur la validation du niveau A2 en langues pour le brevet 2008. Ce niveau du Cadre Européen devient désormais nécessaire pour l’obtention du brevet (remettant ainsi en cause le principe de compensation entre les disciplines qui prévalait jusqu’ici). Mais les enseignants ne savent
toujours pas comment évaluer ce niveau, qui n’a rien à voir avec le niveau B1 visé par les programmes en LV1, et les informations qu’ils ont reçues du ministère et de leur rectorat sont contradictoires. Cette situation inadmissible a conduit le Snes en partenariat avec l’APLV et 3 autres syndicats d’enseignants à rédiger une pétition en ligne.
Sur le terrain la situation est bloquée. Si certains chefs d’établissement ont reçu la consigne de calmer les esprits, les équipes administratives n’ont reçu aucune instruction précise :
À quel moment faut-il distribuer la fiche de validation ? À qui ?
Avant quelle date doit-elle être renseignée ? Où faut-il l’envoyer ? ...
Le SNES refuse de cautionner une telle mascarade et appelle les collègues à en débattre collectivement dans les établissements.
Plutôt que de transmettre au jury des fiches de validation vierges pour ne pas risquer de s’exposer à une éventuelle retenue pour service non fait, le SNES propose d’inscrire, sur chaque fiche, la moyenne annuelle obtenue par l’élève dans la langue choisie, en précisant qu’il s’agit de la LV1 ou de la LV2.
L’enseignant ne saurait être sanctionné puisqu’il s’est conformé à l’exigence d’évaluer ses élèves tout en exprimant l’impossibilité d’attesrer que le niveau A2 est maîtrisé. Les élèves ne sont pas pénalisés puisque le jury, souverain, peut s’appuyer sur les éléments fournis pour leur délivrer ou non le niveau A2.
Groupe LV. Secteur collège.