Déclaration de la FSU18 au CTSD du 28 mars 2014
Tout d’abord, nous nous interrogeons sur la date de ce CTSD qui se tient après l’ouverture du serveur des mutations intra, ainsi les créations et suppressions sont déjà entérinées.
Encore une fois, les documents nous sont parvenus tardivement, ce qui rend notre travail d’analyse, en tant que représentant du personnel, difficile. De plus, nous nous étonnons que n’apparaissent pas certaines informations notamment la bilangue Anglais/Chinois, créée cette année dans les collèges Jean Renoir et Louis Armand, alors que cette information a été transmise dans tous les établissements et les CIO le 14 mars.
Dans l’Education Nationale certes, il y a bien eu des créations de postes mais cela se fait par le jeu des vases communicants, en supprimant des emplois dans d’autres ministères ou tout simplement en les redéployant au sein de l’EN : suppression de postes en SEGPA par exemple. Or ces postes créés, ne serviront qu’à compenser en partie, les moyens donnés pour la formation des enseignants et la poussée démographique sous évaluée au départ (+ 33 000 élèves au lieu des 9 000 annoncés). D’ailleurs dans le Cher, les conditions d’enseignement ne s’améliorent pas : les compléments de service explosent, 110 à la rentrée. Des collègues seront encore sur 3 établissements. Et souvent ces compléments de service dissimulent des heures supplémentaires dont le nombre augmente cette année, de façon inquiétante.
En Segpa, là où les élèves sont les plus fragiles, là où les conditions d’enseignement demandent à être stabilisées, vous proposez des BMP sur lesquels les personnels ne peuvent postuler.
Nous demandons un état précis des heures supplémentaires en particulier celles prévues sur des compléments de service reçus, établissement par établissement.
Nous demandons également qu’une circulaire, adressée aux chefs d’établissement, donne le cadre de l’aménagement des emplois du temps des services des personnels en complément de service.
Il serait indispensable que le CHSCTD se saisisse de la question de l’état de santé de ces personnels souvent malmenés du fait de conditions de travail difficiles et qu’une enquête soit conduite dès l’année prochaine.
Nous nous interrogeons sur l’ouverture du chinois dans 2 collèges de Bourges alors qu’au lycée M de Navarre, de nombreux élèves après avoir suivi cette EDE en 2de, émettent le souhait de ne pas poursuivre cette langue du fait de sa complexité. Est-ce que cette ouverture ne va pas fragiliser les LV3 existantes : portugais à A Fournier, italien et russe à M de Navarre ? Et sur quels critères s’est fait le choix de cette bilangue ? Alors que dans certains collèges ruraux aucune bilangue n’existe, se pose la question de l’égalité d’accès aux mêmes enseignements pour tous les élèves sur l’ensemble du département.
Concernant les remplacements de physique/chimie, nous serons vigilants au respect des spécificités disciplinaires conformément aux directives de Mme le Recteur.