La mise en place à marche forcée par le ministère des groupes de niveau à la rentrée 2024 rencontre de nombreuses oppositions, pédagogiques d’une part, organisationnelle d’autre part.
D’un point de vu pédagogique, si les études concernant les groupes de niveau montrent bien qu’ils ne sont pas pertinents et renforcent l’entre-soi. Le groupe classe qui manque tant au lycée va disparaitre pour environ un tiers des heures au collège.
D’un point de vu de l’organisation, une fois encore, il faudrait travailler sur des textes qui n’existent pas. Ce sont de fortes contraintes sur les emplois du temps qui toucheront tous les collègues, et l’importation des difficultés déjà rencontrées au lycée pour tout ce qui concerne les professeurs principaux ou les conseils de classe. Ces groupes ne sont financés que très partiellement dans les DHG, l’essentiel des heures permettant de les mettre en place viendraient de la marge d’autonomie des établissements, déjà utilisée pour d’autres dispositifs qui seraient donc supprimés.
Dans les établissements, les groupes de niveau (ou de besoin) n’étaient pas (ou très rarement) mis en place alors que c’était pourtant bien possible. Les personnels, fort
es de leur expertise de professionnel les de l’éducation, ne trouvaient pas cette possibilité pertinente.Une demande ministérielle, hors de tout texte réglementaire, ne peut pas nier la souveraineté du CA de l’établissement concernant les préparation de rentrée. Ainsi nous vous proposons lors du CA de début février concernant la DHG de présenter une motion et un TRMD alternatif, sans groupe de niveau. Vous trouverez ci-dessous un TRMD à compléter collectivement et une proposition de motion à adapter à votre établissement.