Ce jeudi 9 novembre s’est tenu le CDEN faisant le bilan de la rentrée 2023 dans les écoles (voir ici) et les collèges.
L’éducation nationale et ses personnels sont en première ligne face aux nombreuses crises de notre monde et la radicalisation qu’elles génèrent comme les tragiques événement d’Arras l’ont rappelé à toute la société.
Dans notre déclaration, le SNES-FSU a insisté sur la nécessité de concrétiser les élans de solidarité par des moyens ( Postes d’enseignants mais aussi de personnels d’éducation, administratif et médico-social) au service de l’amélioration des conditions de travail et d’éducation des élèves.
Ces moyens supplémentaires ne pourraient suffire car pour que ces postes soient pourvus, nos métiers doivent être revalorisés : +10 % tout de suite et indexation du point d’indice sur l’inflation !
Malheureusement, les réponses gouvernementales ne sont pas à la hauteur de ces enjeux comme le prouvent les conditions de la rentrée étudiées lors de ce CDEN ainsi que les Dotation Financières allouées par le Conseil
départemental au collège également à l’ordre du jour.
Retrouvez notre déclaration ici :
Les 7 représentant-es des personnels FSU sont intervenus tout au long du CDEN pour dénoncer l’impact de ce manque de moyens sur le quotidien de l’éducation nationale dans les collèges.
C’est pourquoi nous avons voté contre la répartition de la DGH des collèges et contre la Dotation Globale Financière allouée par le CD à ces mêmes collèges. Les autres organisations syndicales ( 2 UNSA et 1
FO ) ont également voté contre.
De leur coté, les 3 maires et les 2 conseillères départementales et les 5 représentant-es des parents d’élèves ont voté pour.
Le 2nd degré dans le 28
Le documents de la DSDEN 28 commence par faire le point sur la démographie dans le 1er degré (la baisse se poursuit, 6811 élèves) alors que dans le 2nd degré les effectifs se maintiennent. Le SNES-FSU a fait remarqué le
dynamisme de la voie professionnelle qui continue d’attirer les élèves et doit donc être préservée, notamment les fillières tertiaires. A la différence de l’apprentissage, la voir professionnelle sous statut scolaire permet à de nombreux élèves de remédier à leur difficultés et de poursuivre leur scolarité.
Au contraire la voie générale et technologique perd des élèves. Ici le SNES-FSU s’interroge sur l’impact de la réforme Blanquer du lycée et de Parcoursup sur cette dynamique. Le lycée Blanquer fait ne ferait-il
pas peur aux élèves ?
Carte des collèges
Le SNES-FSU a demandé une révision de la carte scolaire des collège étant donné les dynamiques forte des collèges sur le Drouais. Le Conseil départemental continu de repousser la date de cette révision en annoncant attendre les résultats d’une étude de prospective qu’il a demandé à l’INSEE sur l’ensemble du département.
Effectifs par classement
Vos représentant-es FSU ont mis en avant la nécessité de baisser les effectifs par classe.
La moyenne départementale à 24,35 el/cl à cette rentrée est trop élevée car elle signifie que dans la plupart des collèges, il y a des classes à plus de 25el/cl. Nous avons évoqué comme exemple des nombres record comme des classes à 26, 27 et jusqu’à 29 élèves par classe en moyenne par niveaux !
En éducation prioritaire, les moyennes sont plus élevées en REP+ (21,45el/cl) qu’en REP (20,69 el/cl) bien au-delà de nos mandats d’un maximum de 20 el/cl en REP et 24 el/cl hors REP !
Nous avons réitéré notre demande de l’organisation d’un Groupe de Travail sur les moyens des collèges en fin d’année scolaire, Groupe de Travail existant dans d’autres départements.
École Inclusive
Les représentant.es SNES-FSU ont demandé que le nombre le nombre de postes d’AESH soit mis en relation avec le nombre d’élèves notifiés.
Nous avons insisté sur la difficulté et les spécificités du métier d’AESH. Les AESH doivent constament s’adapter à des élèves et des contextes particuliers. Ces missions sont très différentes de celles des AED.
Le SNES-FSU a rappelé l’opposition des personnels à tout projet de fusion de ces catégories.
Pour accompagner correctement les élèves, les AESH doivent pouvoir avoir une stabilité dans leurs missions et donc un statut de fonctionnaire.
Nous avons avons également leur mauvaise gestion et leur précarité.
Les élèves ULIS ne sont que très peu pris en compte dans les DGH. Nous avons fait la demande qu’ils le soient pleinement en les intégrant dans les effectifs des collèges lors des calculs de dotation.
Moyens Vie Scolaire
Les moyens de vie scolaires sont insuffisants car le nombre de poste d’AED et de CPE n’ont pas été assez augmenté : Seulement +2,5 postes d’AED dans les collèges depuis 2016 sur un total de 206 postes.
Nous avons fait remonter les besoins des établissements qui nous ont alerté comme N. Robert, Pagnol, Arsène Meunier, Louis Armand, Nogent le Roi et dont les besoins n’ont pas été pris en compte.
Nous avons réitéré notre demande de Groupe de Travail sur les moyens de vie scolaires en fin d’année scolaire pour que les besoins de tous les établissements soient pris en compte lors de la répartition de ces moyens.
Nous avons également réitéré notre demande de remplacement en moyens de vie scolaire.
Celle-ci semble enfin avoir été entendu car la DSDEN a annoncé prévoir de consacrer 0,5 ETP à ces remplacements.
Nous serons attentifs à la mise en place effective de ce remplacement dans des conditions respectueuses des droits des personnels.
Dotation Globale de Fonctionnement
Le conseil départemental a présenté la répartition de la DGF en indiquant que ces moyens ne sont pas fléchés et que leur utilisation dépend des décisions des CA des établissements.
Surtout le Conseil Départemental n’a pas revalorisé ses dotations malgré l’inflation et conserve le même mode de calcul qui lui permet de geler les dotations si le fond de roulement dépassent 60 jours de fonctionnement.
Cependant le Conseil départemental a mis en place un fond de soutien énergétique pour aider les établissements ayant de grosse hausse énergétique. A cette occasion, La FSU a pointé les difficultés d’accès aux installations sportives qui sont les salles de classes des professeurs d’EPS.
Nous avons interrogé la vice présidente du Conseil départemental sur l’existence d’une réflexion départementale sur le manque d’installation sportive.
Mme la vice présidente du CD nous a répondu qu’il n’y avait pas de travail de réflexion au niveau départemental. Le conseil département a choisis de laisser les communes maitre d’œuvre de ces installations mais il peut les aider à les financer.
Dans la DGF, le conseil départemental finance la location des créneaux sur les installations sportives.
Nous avons aussi souligné le besoin d’abondement des dotations pour permettre le financement des sorties et voyages scolaires dont le cout en transports augmente avec les prix de l’énergie et devient prohibitif.
Collège de Châteaudun
Le CD a présenté son projet de rénovation et agrandissement du collège A France et de fermeture du collège T Divi pour la rentrée 2027.
Nous reviendrons sur ce sujet prochainement en détail.
La FSU est intervenue pour souligner la nécessité de rénover le collège A France. Nous avons également fait part de nos réserves et interrogations concernant la mixité sociale du nouvel établissement, ainsi que celle du transport scolaire.
Nous avons interrogé Mme la DASEN sur l’aspect administratif de cette opération.
S’agit-il de la fermeture du college T DIVI puis de la création de postes dans le collège Anatole France 2 ?
Ou bien s’agit il de fermer les 2 collèges pour ouvrir un nouvel établissement ?
Mme la DASEN nous a répondu qu’elle accompagnerait les personnels et Mme la secrétaire
général nous a répondu qu’il s’agirait plutôt de fermer T Divi.
Travaux dans les collèges
Le conseil départemental a présenter le PPI : les travaux finis, en cours et programmés.
A cette occasion, nous avons demandé que les personnels soient mieux informés, et que leurs demandes soient mieux prise en compte dés la phase amont de ces travaux.
Les prochains gros travaux concerneront les collèges Herriot à Lucé, Brossolette à Nogent le Rotrou, et Jean Moulin à Nogent-le-Roi.