Après un premier CTSD qui a vu un boycott unanime de l’ensembles des organisations syndicales, se tenait le jeudi 11 février un nouveau CTSD centré sur les moyens alloués au Second Degré.
Dès l’ouverture le ton était donné puisque le DASEN annonçait en préambule que nous étions réunis pour CTSD de repli, témoignant ainsi de sa méconnaissance du fonctionnement de nos instances puisqu’un CTSD faisant suite à un CTSD annulé faute de quorum est en fait un premier CTSD… Cette méconnaissance, que nous mettrons plus sur le compte du calcul que sur celui de l’incompétence, sera le fil rouge de ce comité technique.
Après la lecture des professions de foi des organisations syndicales, vous trouverez en document joint l’ensemble de notre déclaration, le DASEN n’a pas daigné répondre aux interpellations pourtant claires et sans ambiguïté que présentait notre déclaration.
Que ce soit sur la méthode de lissage employée, la carence dans la communication des documents, le non-respect des délais, aucune réponse.
Le lancement du diaporama a été l’occasion de nouvelles interpellations, plus directes cette fois-ci.
A notre demande que la DSDEN nous fournissent la DHG originelle donnée par le Rectorat pour que nous puissions la comparer avec celle proposée après lissage par les services de la DOS, la réponse fut ahurissante de méconnaissance du système de dialogue syndical en place dans l’Education nationale, la voici :« Nous avons procédé au lissage en collaboration avec les chefs d’établissement, ils ont donc eu la proposition du rectorat, il aurait dû la transmettre aux délégués syndicaux des établissements, on leur avait dit de le faire, mais on ne peut vérifier partout »…
En une phrase, toute la considération d’une administration pour ses instances officielles de dialogue social…
La réponse de la FSU fut immédiate, cinglante : « Non, Monsieur le DASEN, ce n’est pas ainsi que cela doit se passer et ce n’est pas ainsi que cela se passera. Nous sommes les représentants élus à cette instance et à ce titre nous sommes en droit d’avoir l’ensemble des documents. Nous n’avons pas à passer dans l’ensemble des établissements du Cher pour les obtenir. Le dialogue doit se faire dans cette instance et non dans les bureaux des chefs d’établissement ».
Devant la volonté unanime des organisations présentes, c’est finalement le Secrétaire Général de la DSDEN qui s’est engagé à nous fournir ces documents pour les prochains CTSD.
Ce CTSD se tenait, pour des raisons sanitaires propres à la DSDEN puisque dans l’exercice de notre métier nous pouvons nous réunir à plus de 30 en présentiel, et cette précision est ici capitale.
Alors que le CTSD est l’occasion de revenir sur des dotations problématiques dans certains établissement, nous pensons ici au Collège de Mehun, à celui de Saint-Florent, Saint Doulchard, Fernand Léger à Vierzon, Sancerre, Saint Germain du Puy, Saint Exupéry à Bourges, Jean Renoir à Bourges, Henrichemont, le DASEN nous a clairement dit qu’une telle discussion était impossible dans les conditions de dialogue mise en place par la virtualisation du CTSD ( connexion défaillante, gestion de la prise de parole…).
Une fois de plus, c’est le Secrétaire général qui a pris la parole et nous a proposé de nous contacter pour discuter des difficultés que nous aurions repérées.
Cette proposition, si on ne mettra pas en doute sa sincérité, n’en est pas moins inacceptable au vu de la transparence du dialogue syndical.Le dialogue doit avoir lieu au sein du CTSD devant l’ensemble des représentants syndicaux élus dans cette instance et non dans un bureau de la DSDEN.
Nous avions ouvert ce compte rendu par le mot « méconnaissance » sans doute aurions-nous dû choisir un mot plus fort tant la négation d’un quelconque dialogue syndical institutionnel est désormais criante.
La FSU, suivi par les autres organisations syndicales, a donc dénoncé ce morcellement du dialogue syndical, ce changement d’échelon sournois et implicite, instituant le niveau local comme nouveau lieu de dialogue, ne faisant de l’échelon départemental que représente le CTSD qu’une simple chambre d’enregistrement.
Malgré nos remarques et notre véhémence, le DASEN a imperturbablement déroulé son diaporama, ponctuant nos interventions par le même leitmotiv, immuable : « Nous entendons bien vos remarques, nous serons vigilants. Il s’agit d’une étape, tout est susceptible d’ajustement d’ici le mois de juin ».
Devant l’absence de réponse et l’indigence d’une DHG qui substitue un nombre indécent d’heures supplémentaires en lieu et place d’heures-poste, alors que le nombre d’élèves augmente cette année encore dans le second degré, La FSU a décidé de voter contre.
C’est sur ce vote contre unanime des organisations syndicales (FSU et UNSA !! que s’est achevé ce CTSD qui dura à peine une heure…