Relancer le débat / Relancer l’action

dimanche 31 août 2003
par  Michèle Martin

Le bureau académique du SNES, réuni le 29 août :

 appelle tous les collègues à organiser et à participer massivement aux AG de pré-rentrée dans les établissements. Voir l’article suivant.

 à participer aux actions diverses qui sont déjà décidées ou qui se décideront dans la période qui vient. Voir l’article suivant.

 propose de relancer le débat en mettant l’accent sur les choix de société - des choix de régression sociale - qui sous-tendent les orientations du gouvernement sur tous les dossiers non réglés mis en avant l’an dernier, ainsi que sur ceux qui émergent maintenant, même si le gouvernement, quelque peu en difficulté actuellement devant l’opinion, hésite à trop dévoiler ses intentions (protection sociale, rigueur salariale pour les fonctionnaires, perspectives du budget 2004, etc..)

Il nous paraît essentiel de continuer à informer, animer le débat et agir dans l’unité sur toutes ces questions, pour montrer les cohérences de l’ensemble de ces attaques contre les salariés. Si le discours s’est infléchi pour un semblant de dialogue et d’ouverture, dans la réalité, le cap reste bien le même pour le gouvernement.

Dans notre secteur, dans la période de rentrée, nous vous proposons de faire apparaître la réalité de l’exercice des différents métiers de l’éducation et l’importance de nos missions, en direction des parents, de l’opinion, des élus  :

  • pour faire connaître et reconnaître nos métiers, l’investissement personnel qui est celui de chacun de nous bien au-delà de la partie visible de nos activités, de plus en plus souvent au-delà même de nos obligations de service (recensement de toutes ces activités)
  • pour prendre ainsi l’offensive dans le débat sur l’école que le gouvernement veut lancer en nous contournant et en détournant les problèmes sur un « malaise enseignant » déconnecté des vrais problèmes de l’exercice du métier
  • pour faire apparaître les besoins du système éducatif :
    • recensement des conséquences de l’insuffisance des moyens dans chaque établissement (offre horaire, effectifs, personnels, etc..)
    • refus collectif des nombreuses tâches supplémentaires ou bénévoles que nous assumions jusque là, sans parler des incidences à prévoir sur notre travail quotidien , à cette rentrée, du manque de personnels adultes pour la vie scolaire, ou de l’incertitude sur le devenir des missions des personnels d’orientation.

Mettons au centre du débat notre conception ambitieuse de l’école, celle que nous tentons de servir au quotidien dans des conditions de plus en plus difficiles.

L’investissement des personnels a atteint ses limites, il faut imposer l’idée de l’investissement du pays dans l’éducation et la formation des jeunes : elle a un coût.