Refus obstiné de dégeler le point d’indice, attaques contre le service public d’éducation, attaques contre le service public, les raisons de se mobiliser sont nombreuses au mois de mars.
Ci-dessous un résumé de la situation, avec des liens pour approfondir.
Et toujours le site #STOPmépris pour faire connaître vos initiatives locales.
En pièces jointes, l’appel national FSU au 19 Mars et l’appel intersyndical, ainsi que un tract académique sur l’école de la « confiance » et la réforme de la fonction publique. A diffuser dans vos établissements !
1/Salaires
Si le ministre reconnait un problème de pouvoir d’achat des enseignants (et des autres catégories !), son raisonnement ne va pas jusqu’à penser que pour le résoudre, il faut dégeler le point d’indice. Sa seule réponse est de « faire travailler plus pour gagner plus », en voulant imposer une deuxième heure supplémentaire obligatoire.
2/Effectifs
Alors que les effectifs des élèves sont encore en hausse dans le second degré, la baisse du nombre de postes, couplée à l’augmentation des HSA, va considérablement dégrader nos conditions de travail, que ce soit en collège ou lycée.
3/Réforme du lycée et du bac
Enveloppée dans une communication ministérielle dont le fond du propos est de dire exactement le contraire des conséquences qu’elle va entrainer (plus de choix, plus de liberté, une meilleure réussite), cette réforme doit être retirée par le ministre. Le SNES-FSU exige son abrogation.
4/Loi Blanquer
Enveloppée dans une communication ministérielle qui là encore dit exactement l’inverse de la réalité, cette loi votée à l’Assemblée Nationale et partie en discussion au Sénat est très inquiétante sur bien des points. Faire taire toute contestation (art 1), action miraculeuse du drapeau dans les salles de classe, cadeaux à l’école privé (art 2 à 4 et art 6), création des établissements publics locaux des savoirs fondamentaux (art 6 quater), fin de l’évaluation indépendante de l’école...tout cela dresse un tableau sombre dont la noirceur doit être combattue avec toute notre énergie.
5/Réforme de la fonction publique.
Le fonctionnaire est l’ennemi, voilà en résumé la pensée du gouvernement. Le fonctionnaire coûte, le fonctionnaire ose contester les réformes...
Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement entend aussi mettre fin à la compétence des instances représentatives des personnels. Déjà fortement réduites dans le projet initial, ce qui a été présenté comme projet de réforme de la fonction publique en février finit de vider de leur substance les CAP. Le gouvernement prévoit en effet de retirer toute compétence de ces CAP sur les carrières des collègues (avancement, mutation). Ces commissions sont pour les collègues la garantie que tout se passe en transparence, dans le respect des règles de gestion, elles sont aussi l’assurance d’un dialogue social efficace et permettant aux collègues d’être défendus et entendus. Le dialogue social pour le gouvernement est une perte de temps.
Pour tout cela, les organisations syndicales, dont la FSU, appellent à se mobiliser.
6 mars : boycott du CCFP (Conseil Commun de la Fonction Publique) avec conférence de presse des syndicats
19 mars : : journée interprofessionnelle avec un volet fonction publique particulièrement offensif pour nos salaires (voir l’appel en PJ)
30 mars : journée contre les réformes de l’éducation. Manifestations par grands pôles, le SNES Académique a décidé d’appeler à manifester à Paris. L’appel national est en cours d’élaboration, et nous vous tiendrons informé le plus rapidement possible des modalités concrètes de cette manifestation.