Malgré le succès de la mobilisation du 22 Mars, rien n’a changé, et devant la grogne qui monte tous azimuts, la communication présidentielle, qui substitue une prétendue pédagogie à de la négociation, ose se faire dans une salle de classe alors que l’éducation est au cœur des attaques de ce gouvernement de droite dure.
La loi ORE et le tri social qu’elle va provoquer, la réforme des lycées et les suppressions de postes qui vont en découler, Parcoursup, réforme du bac, disparition des C.I.O. ! Les raisons de manifester notre colère sont grandes dans l’éducation nationale !
- Tout d’abord c’est la réforme du lycée avec la suppression probable de 5600 postes, l’autonomie toujours plus grande des établissements, le renforcement du contrôle local avec des « bacs d’établissement ». Ceci conduira inévitablement à l’accroissement des inégalités entre élèves, lycées et territoires. Une réforme qui se conjugue avec celle de l’enseignement supérieur et amène à la sélection à l’entrée de l’université, lieu de savoir qui doit être accessible à tous.
- C’est aussi la disparition des 400 Centres d’Information et d’Orientation, service public, gratuit et de proximité. On signe l’avis de décès de la neutralité de l’information. En effet les régions veulent récupérer la compétence information et orientation scolaire. Elles auront donc tendance à créer et à valoriser les formations locales correspondant aux besoins économiques définis par les branches professionnelles suivant les besoins du moment. C’est La fin de l’égalité d’accès à l’information sur l’ensemble du territoire national. C’est le transfert de l’accompagnement à l’orientation des élèves à la charge des enseignants, sans l’appui des professionnels que sont les psychologues de l’Éducation ayant l’expérience des processus psychologiques et des déterminismes sociaux en jeu dans l’élaboration des projets d’orientation des jeunes.
Les attaques visent l’ensemble de la fonction publique, il s’agit de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires et de mettre fin à leurs statuts, et pour cela, la méthode du gouvernement est de provoquer un effet de souffle de nature à étouffer toute contestation. Mais au final, il ne fait qu’allumer les braises et partout, on se mobilise ! Cheminots, étudiants, gaziers, électriciens, éboueurs, salariés d’Air France et des Ehpad, personnels de la justice ou de l’hôpital, la grogne s’amplifie !
Retrouvons nous tous ENSEMBLE dans la lutte et réussissons une nouvelle fois notre mobilisation !
Nous pouvons gagner ! Là où il y a une volonté, il y a un chemin.