Le projet de loi de transformation de la Fonction Publique a été présenté en conseil des Ministres le 27 mars.
Entre temps, le gouvernement et le président de la république ont déjà annoncé les leçons à tirer du grand débat :
– augmenter le temps de travail
– réduire les impôts
– réduire les services publics
La vision du pouvoir est donc celle d’une fonction publique vue uniquement comme une charge, et dont la modernisation passe par moins de titulaires, moins de services aux usagers, moins de droits pour les collègues sans jamais réfléchir aux services publics nécessaires pour couvrir les besoins nouveaux de la population, et zéro augmentation des salaires.
Avec ce projet de loi, le gouvernement tourne le dos à la nature même de la conception française des services publics, née après la seconde guerre mondiale, et confortée par les lois de 83/84.
Avec ce projet, concernant aussi les fonctionnaires de l’éducation nationale :
– les fonctionnaires sont soumis au plus total arbitraire :nous allons nous retrouver ainsi seuls face à notre administration sur des questions de carrières et de mutations, que ne contrôleront plus les élu-es du personnel
– le recours accru aux contractuels (y compris sur des postes de chef-fes de service comme celui des chef-fes d’établissement), développe la concurrence entre les personnels précaires, mais aussi entre contractuels et fonctionnaires, favorise le clientélisme et permet de tirer toujours plus nos salaires vers le bas.
– c’est la remise en cause du droit à la santé et à la sécurité au travail par la destruction des CHSCT. La fusion des CT (Comités techniques) avec les CHSCT entraine le recul des prérogatives des instances, la diminution du nombre d’élu-es, une charge de travail supplémentaire pour ceux qui restent, les empêchant de contrôler les obligations de l’employeur en matière de santé et de sécurité au travail !
Dans ce contexte grave, le service public d’éducation est particulièrement visé. La Loi Blanquer dite école de la confiance (dont le contenu est l’exact opposé de l’intitulé) cherche à museler toute expression des fonctionnaires de l’éducation nationale, et à faire de ce service public la nouvelle grande muette. Les suppressions de postes qui s’annoncent et vont s’amplifier, la deuxième HSA imposée (décret publié en avril ) pour compenser les suppressions de postes mais présentée comme une augmentation de pouvoir d’achat par le ministre, les cadeaux faits au privé, et toutes les mesures qui sont contenues dans ce projet de loi, ne vont pas dans le sens d’un meilleur service public d’éducation. Le ministre est fébrile, multipliant les interventions mensongères dans la presse, accusant les syndicats de manipuler les collègues comme si ceux-ci étaient dans l’incapacité de comprendre par eux-mêmes la nocivité de ce qui est présenté !
Les attaques sont inédites et imposent une réaction de notre part à la hauteur !
– Le 01 mai doit être l’occasion pour le mouvement social de se retrouver ensemble pour lutter contre la régression sociale. Le SNES-FSU appelle à inaugurer ce mois de mai par des cortèges fournis contre la politique du gouvernement, pour des services publics de qualité et un investissement à la hauteur des besoins pour l’éducation.
– Toutes et tous en grève le 9 mai pour défendre une fonction publique indépendante, garante de l’intérêt général, non soumise aux aléas politiques, garantissant l’impartialité et la neutralité de ses agents, véritable appui contre les pantouflages et les conflits d’intérêts ! Une fonction publique indépendante, c’est aussi une fonction publique oû les agents sont payés à la hauteur de leur qualification et de leurs missions.Toutes et tous en grève le 09 mai pour nos salaires !
– Toutes et tous à Paris le samedi 18 mai contre la politique éducative du gouvernement. La journée de manifestation du 30 mars a été une réussite. il faut enfoncer le clou et finir de déstabiliser le ministre et son idéologie délétère pour nos élèves. Plus d’informations à venir en fonction des départements
Vous trouverez également en pièce jointe des documents qui ont été envoyés aux responsables du SNES-FSU dans les établissements, et qui sont des outils pour l’action !
NB : pas de responsables SNES-FSU dans votre établissement ? Ca peut être vous, contactez-nous !