Lettre ouverte à M le Député
Pithiviers, le 03 juin 2003
Monsieur le Député, vous allez bientôt débattre des projets de loi sur les retraites dès le 10 juin 2003et la décentralisation dès la rentrée. Ce qui est en jeu, ce ne sont pas de simples réformes mais un véritable choix de société.
Monsieur le Député, n’oubliez pas lorsque vous irez voter cette loi sur les retraites que votre vote entraînera une réduction du niveau de vie de votre électorat retraité, obligera votre électorat salarié à travailler plus longtemps.
De votre vote dépendront les conditions de vie de tous vos concitoyens, retraités et futurs retraités.
Si c’est au nom de la « Solidarité Nationale » que vous votez cette loi, alors allez plus loin et ACCORDEZ à TOUS les mêmes droits à la retraite, ceux que MM JUPPE et GOASGUEN se sont accordés : 37,5 annuités.
Au nom de la « Solidarité Nationale », battez-vous pour sauvegarder le système actuel de financement solidaire par répartition.
Quant à la décentralisation, l’Etat a prévu de transférer les activités, les charges financières et le personnel mais il n’a pas prévu de transférer les financements.
Cette décentralisation n’entraînera pas de baisse des impôts nationaux mais créera une hausse inévitable des impôts locaux et taxes locales.
Le personnel dépendra désormais des départements et des régions. De ce fait, les inégalités se creuseront inévitablement selon les possibilités financières et les choix politiques des départements et des régions.
La qualité du Service Public sera sacrifié au profit de la rentabilité politique et financière.
Ecole, Santé, Service Public à deux vitesses, selon l’engagement politique et financier de la région : on sera bien loin de la devise et des valeurs républicaines dont vous êtes le GARANT M le Député.
Si vous ne voulez pas que votre nom soit associé à la régression sociale, ne votez pas ces lois et demandez au Parlement l’ouverture de véritables négociations sociales sur les retraites et la décentralisation.
L’intersyndicale CGT, FO, UNSA, FSU, SGEN-CFDT du Pithiverais.