Cette intervention du SNES permet aux collègues souhaitant faire grève le 6 et le 13 mai d’être couverts
Orléans, le 30 avril 2003
à Monsieur le Recteur de l’Académie d’ORLEANS-TOURS
RECTORAT, 21, rue St-Etienne
45043- ORLEANS Cedex 1
Véronique Mercy
Jacques Vrain
Secrétaires généraux académiques
Monsieur le Recteur,
Suite à la réunion de notre Bureau académique, le 29 avril 2003, nous avons arrêté les décisions suivantes concernant la poursuite des mouvements en cours dans la profession et leurs répercussions possibles sur le déroulement des divers examens prévus au cours du troisième trimestre :
– Nous attirons d’abord votre attention sur les journées nationales d’action des 6 et 13 mai prochains, organisées à l’appel de la majorité des organisations syndicales concernées. Le 6 mai sont programmés des jurys de soutenance de mémoire professionnel pour les stagiaires IUFM ainsi que la réunion de commissions d’harmonisation de TPE. Le 13 mai sont prévues quelques épreuves de BTS : nous appelons les collègues qui souhaitent faire grève à ne pas se rendre à ces convocations. L’exercice du droit de grève concerne évidemment aussi les stagiaires ; c’est pourquoi nous sommes intervenus auprès de Monsieur le Directeur de l’IUFM pour obtenir le report de ces soutenances (les membres des jurys sont concernés également). Par ailleurs nous n’admettrions pas que les stagiaires qui envisagent de participer aux différentes grèves subissent des pressions ; nous vous demandons d’y veiller. Nous vous demandons également, dans le souci de l’intérêt des candidats, de bien vouloir reporter les épreuves de BTS, comme cela vient d’être fait, par exemple, dans l’académie de Limoges, pour le BTS « matériaux souples ». Le problème se pose peut-être pour d’autres examens, nous vous signalons seulement les situations dont nous avons actuellement connaissance.
– Dans le cadre des décisions arrêtées au plan national, nous appelons nos collègues à reconduire l’action sur les questions d’éducation, après le 6 mai, sous diverses formes incluant la perspective de grèves reconductibles, si le gouvernement persiste dans le refus du dialogue et de la prise en compte des revendications portées par la profession. Cette éventualité nous a amenés à réfléchir sur les répercussions de ces décisions sur l’ensemble des examens, y compris le baccalauréat, dont certaines épreuves sont prévues dès la fin du mois de mai. C’est pourquoi, souhaitant que les candidats ne soient en aucun cas pénalisés, nous tenons à poser dès aujourd’hui la question du report des examens. Le Premier Ministre et le Ministre de l’Education Nationale ont refusé d’entendre les revendications pourtant reconduites depuis le début de l’année scolaire par les personnels et les parents d’élèves, face aux attaques sans précédent dont le système éducatif, et donc les jeunes, sont les victimes. Nous estimons le gouvernement pleinement responsable des conséquences que pourraient avoir pour les élèves de nouvelles fins de non-recevoir nous contraignant à prolonger le mouvement. Nous tenons également, à titre préventif, à laisser imaginer quelle pourrait être l’exaspération des enseignants, s’ils étaient une fois de plus pris pour cible devant l’opinion, au moment où leur conscience professionnelle et leur attachement à la valeur du Bac les pousse à agir doublement au service de leurs élèves, dans la rue et dans leurs classes ; c’est pour répondre au même souci que nous envisageons le report des examens.
Nous vous prions de bien vouloir transmettre cette lettre à Monsieur le Ministre de l’Education Nationale.
Veuillez agréer, Monsieur le Recteur, l’expression de notre haute considération,
Véronique Mercy, Jacques Vrain