Depuis la rentrée de septembre 2021, la section de l’Eure-et-Loir (28) du SNES-FSU a organisé de multiples tournées afin d’aller à la rencontre des AED du département.
Malgré les différences entre les établissements et les aspirations propres à chaque vie scolaire, nous avons pu déterminer des revendications communes. De nombreux-se collègues se sont en effet plaints de travailler en sous-effectif, problème récurrent ne pouvant s’expliquer uniquement par la Covid-19. Comme nous l’ont confié de nombreux CPE, cela s’explique surtout par une difficulté à recruter de nouvelles-aux AED, d’autant plus dans les établissements ruraux et en zone REP et REP+.
Comment pourrait-il en être autrement ? Les emplois d’AED sont des postes jouissant d’aucune attractivité !
C’est pour cette raison que la section départementale s’est adressée à l’IA par un courrier daté du 11 janvier 2022 afin de demander notamment des moyens supplémentaires en personnels de vie scolaire et l’extension des durées de contrat de 1 à 3 ans et la hausse des salaires. Nous avons par la même occasion fait une demande d’audience à laquelle nous souhaitions nous rendre accompagnés d’AED de divers établissements afin qu’ils et elles puissent rendre compte par eux et elles-mêmes de l’état de leur vie scolaire et de leurs revendications. Il nous a été répondu qu’une telle audience n’était guère nécessaire dans la mesure où l’IA aurait répondu à nos demandes lors des réunions du 26 janvier et du 3 mars.
Une telle réponse ne peut naturellement pas nous satisfaire, car les problèmes rencontrés par nos collègues ne se fondent pas nécessairement tous sur la situation sanitaire. Ainsi, bon nombres de nos collègues réclament la formation PSC1. Si cette demande complétement légitime a su trouver plus de résonnance dans le contexte sanitaire pendant lequel les vies scolaires ont dû se supplanter aux infirmeries dont le travail fut entièrement et exclusivement dévolu à la gestion de la COVID-19, la formation PSC1 serait utile dans le travail quotidien. Les AED n’ont en effet pas attendu qu’une pandémie mondiale surgisse pour devoir gérer des malaises ou d’autres problèmes relevant de la santé des élèves, que ce soit dans les couloirs des établissements ou dans les internats.
Nos conversations avec les collègues dans les différentes vies scolaires ont révélé que bons nombres d’entre eux et elles considéraient le travail d’AED comme un « vrai métier » et qu’il fallait en conséquence procéder à des changements statutaires allant dans ce sens. À noter par ailleurs qu’il n’y a dans notre département que très peu d’AED poursuivant des études en parallèle.
À ce jour, les mandats défendus par le SNES-FSU ne coïncident pas avec cette aspiration. Rappelons en effet que le SNES-FSU défend (ainsi que cela a été rappelé au congrès de Rennes) un retour au statut de « surveillant.e-étudiant.e », c’est-à-dire à celui de MI-SE. Il semble indispensable que nous nous emparions de cette question lors des prochains congrès du SNES-FSU, que ce soit le congrès académique se tenant à Bourges du 6 au 8 avril, comme lors du congrès national se tenant à Montpellier à la fin de l’année scolaire.
Nous appelons ainsi tous les camarades du département à se constituer force de propositions quant à la question de l’avenir du statut d’AED !