Lundi 9 octobre à 14h30 se tenait le CTSD "Bilan de rentrée 2017" présidé par le secrétaire général de la DSDEN 37. Le SNES-FSU a lu cette déclaration :
"Ce CTSD se tient la veille d’une journée d’action dans la fonction publique. Si le principal mot d’ordre de cette journée d’action est la revalorisation des salaires dans la fonction publique, concernant l’Education Nationale ce n’est que la partie visible de l’iceberg. En effet toutes les mesures visant à faire des économies dans l’Education Nationale ont pour conséquence de détériorer les conditions de travail et d’étude des personnels et des élèves. Le gel du point d’indice et le rétablissement de la journée de carence, sont les deux dernières attaques directes contre le corps enseignant. Les parents de nos élèves seront quant à eux les victimes des ordonnances visant à massacrer le code du travail. Toutes ces décisions de notre gouvernement sont vécues comme des attaques des acquis sociaux des plus défavorisés, quand par ailleurs les plus riches se voient gratifiés d’un beau cadeau par le biais de la réforme de l’ISF. N’y aurait-il pas deux poids deux mesures selon la classe sociale ?
Concernant le bilan de la rentrée au niveau local, la situation n’est pas aussi satisfaisante qu’on voudrait nous le faire croire. En effet on note beaucoup trop de divisions avec des effectifs lourds (Plus de 27 élèves), le remplacement de professeurs malades pose déjà problème dans de nombreuses disciplines faute de TZR, de plus en plus de professeurs doivent intervenir sur plusieurs établissements parfois éloignés… La mise en place de la réforme du collège est particulièrement lourde de conséquences pour les enseignants victimes de compléments de service car ils doivent parfois gérer deux types d’évaluation et des choix différents de programme.
Par ailleurs, comment comptez-vous compenser la disparition des contrats aidés qui constituaient une « réserve » de personnels indispensables au bon fonctionnement des établissements ?
(Gestion des absences, surveillance, CDI, gestion foyers socio-éducatifs, gestion des mouvements
d’élèves, aide aux devoirs ?...)
Enfin nous souhaitons aborder la question particulière du projet de fusion des deux établissements publics de Preuilly-sur-Claise et du Grand Pressigny.
Sur la base de diagnostics partagés avec les élus locaux, le ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche amplifie sa politique d’accompagnement au regroupement et à la mise en réseau d’écoles.
Les « conventions ruralité », en particulier, sont présentées comme susceptibles de « neutraliser tout ou partie de la baisse des effectifs ». Ainsi à la rentrée 2017, plus de 40 conventions étaient annoncées comme devant être signées.
Dans le second degré, en Indre et Loire, il est question que les deux collèges ruraux Gaston Deferre à Preuilly-sur-Claise et Louis Léger au Grand Pressigny fusionnent. Cette fusion n’a pas encore été actée qu’on demande aux enseignants de préparer contre leur gré des projets comme des cours en visioconférence en vue de cette fusion. A part faire des économies nous cherchons encore quel est l’intérêt de tels dispositifs sans compter le déni de démocratie !
Le sujet est sensible et il n’est pas inutile de se demander en quoi une fusion d’établissements serait susceptible d’améliorer les conditions de travail, tant pour les personnels que pour les élèves.
Nous ne pouvons douter du fait que les collèges de proximité, de taille réduite, comportent un certain nombre d’avantages, en particulier en termes de suivi des élèves, même si en l’état actuel, la question des petits collèges ruraux pose un certain nombre de questions.
Pour autant, nous ne devons pas perdre de vue l’objectif essentiel de l’Education Nationale : celui d’un service public de qualité et accessible à tous, de la même façon, sur tout le territoire.
Pour le Snes-FSU, le respect de ces deux exigences passe inévitablement par l’acceptation de coûts financiers supplémentaires pour la Nation.
Or le projet de fusion des deux établissements d’Indre et Loire, loin d’améliorer l’efficacité du système, risque bel et bien de mettre la communauté éducative en difficulté, sous prétexte d’économies d’échelle."
- Sur la question des contrats aidés, la réponse apportée a été : "Il y aura une enveloppe d’HSE débloquée pour financer le dispositif "devoirs faits"". Compte tenu de l’enveloppe, cela ne suffira pas à financer l’ensemble des heures nécessaires pour ce dispositif. De plus les missions effectuées par les personnels en contrat aidés ne seront pas compensées et cela va laisser un nombre important de personnels sans emploi.
- Sur la question de la fusion des établissements de Preuilly-sur-Claise et du Grand-Pressigny, la réponse apportée a été : "Ce projet n’est pas à l’ordre du jour de la DSDEN et aucune consigne n’a été donnée aux chefs d’établissements en vue de ce projet." Comment expliquer que les chefs d’établissement demandent aux enseignants d’élaborer des projets en vue de cette fusion ? Pas de réponse !