En pièce jointe et dans le corps du texte, le communiqué qui a été envoyé ce jour aux journalistes :
L’allocution du chef de l’Etat du 12 mars annonçant la fermeture des écoles a bien mis en avant l’importance pour notre pays des services publics et de l’engagement sans faille des agents qui les composent. Après 3 ans d’attaques fortes contre la fonction publique, ce revirement doit être salué.
Si la situation est grave et inédite, l’efficacité de cet engagement ne peut être optimum que si les consignes venant du plus haut de l’État sont claires. Or, dans l’éducation nationale, le ministre n’a cessé de changer de discours, se contredisant lui-même d’un jour à l’autre, et contredisant les positions du Président et du Premier ministre, générant selon les académies et les établissements des consignes parfois opposées les unes aux autres.. De plus, pour la FSU, la continuité du service public, ne saurait se faire en mettant en danger la santé des personnels, et il n’est pas apparu que celle-ci ait particulièrement été un sujet de préoccupation.
Depuis jeudi, le grand flou a généré chez les personnels angoisse forte et questions sans réponses.
La continuité pédagogique a été vantée par le ministre dans tous les médias. Or, nous ne pouvons que constater encore une fois la différence de la réalité selon le ministre et de la réalité vécue par les personnels.
Le sens des responsabilités aurait impliqué de souligner que là où ils le sont, en fonction des conditions d’exercice, les personnels allaient faire le maximum. Les difficultés rencontrées sont très nombreuses. Ce lundi matin 16 mars, l’ENT (Espace Numérique de Travail) de nombreux établissements est en saturation, inaccessible aux élèves et aux personnels. Certains élèves ne disposent pas de connexions ou de matériel suffisant. Certaines disciplines sont difficilement enseignables à distance. De plus, l’inquiétude de l’aggravation des inégalités sociales est grande chez les collègues, devant la difficulté qui existe déjà de réussir à mobiliser les élèves lorsqu’ils sont dans les établissements.
La FSU est pour la continuité du service public. Celle-ci est difficile à mettre en œuvre vu l’évolution quotidienne de la situation. Elle doit être garantie mais sans faire de fausses promesses aux usagers, en sécurisant les personnels, et par une ligne et des directives claires venant du sommet de l’État.