Le Comité technique ministériel de l’Éducation Nationale du 7 décembre 2016 était chargé de donner un avis sur les projets de décret portant sur la reconstruction de la carrière des personnels d’enseignement et d’éducation et la revalorisation de leurs grilles de rémunération suite aux discussions sur les « Parcours professionnels, carrières, rémunérations » (PPCR) tenues à la Fonction publique.
La FSU s’est prononcé en faveur de ces textes car il considère que de nombreuses avancées y ont été obtenues tant sur la restructuration de la carrière que sur l’augmentation des salaires. Il a toutefois porté des amendements et pointé les insuffisances du dispositif.
Cette revalorisation d’ensemble est inédite depuis 1989. Elle constitue une première étape sur laquelle la FSU entend s’appuyer pour construire de nouvelles mobilisations afin d’obtenir une revalorisation plus ambitieuse de nos métiers, nos salaires et nos carrières. La FSU acte aussi positivement la création d’un nouvel espace indiciaire en fin de carrière mais en dénonce les modalités d’accès trop restreintes et demande que l’ensemble des collègues en fin de carrière puisse en bénéficier. Cependant cette revalorisation ne suffira pas, en l’état, à restaurer l’attractivité de nos professions, notamment en début de carrière.
La réforme de l’évaluation des personnels continue de faire débat : le ministère propose un système certes plus transparent et plus égalitaire, mais qui pose de nombreux problèmes quant aux modalités et aux critères d’évaluation retenus. L’évaluation doit être centrée sur le cœur pédagogique du métier, dans le respect du principe de la liberté pédagogique, et non sur des activités périphériques du métier.
Ainsi, malgré les insuffisances et les futures batailles à mener pour ce qui concerne la carrière à venir, ce n’est pas sans satisfaction que nous dénonçons, pour la dernière fois aujourd’hui, les injustices de l’ancien système dans notre académie : comme habituellement, certaines disciplines sont nettement défavorisées en matière de promotion au choix et au grand choix. En Anglais, les collègues sont désavantagés sur tous les échelons. Les collègues d’Espagnol ne sont pas mieux lotis. Au contraire, les enseignants en Histoire Géographie et en Lettres Modernes ont un pourcentage de promus plus élevé que les autres. Les professeurs de Mathématiques, quant à eux, sont lésés pour les échelons inférieurs à 9 mais sont plutôt avantagés pour les derniers.
Ces déséquilibres que nous pointons s’expliquent en grande partie par des inspections trop anciennes pour un nombre trop important de collègues. Le SNES-FSU et le SNESUP-FSU demandent à ce qu’une note de gestion soit attribuée aux collègues dont la dernière inspection est trop ancienne afin que ceux-ci ne soient pas pénalisés.