Comité Technique Paritaire Académique du 16 janvier 200
Voir en bas de la déclaration les premières infos sur l’organisation académique de la mobilisation et des actions, pour une autre rentrée 2004 que celle que nous prévoit ce gouvernement.
Le budget fixé pour 2004 qui entraîne la suppression de 1500 postes dans le second degré, de 2500 stagiaires, de 1100 postes d’administratifs, la création de seulement 1500 postes dans le premier degré pour plus de 55 000 élèves supplémentaires attendus à ce niveau, nous attendions le pire.
La réalité dépasse nos craintes. Avec le retrait de 226 équivalent postes, jamais la dotation ministérielle n’a aussi gravement amputé l’académie en moyens d’enseignement !
Pire en réduisant de 96 le nombre de stagiaires elle hypothèque gravement l’avenir des recrutements au moment où il faudrait pourvoir au remplacement des départs à la retraite.
Faut-il rappeler que le recrutement des Etudiants surveillants a été stoppé, que les Aides Educateurs disparaissent sans création des emplois statutaires correspondant à leurs missions, que le dispositif des Assistants d’Education , qui ne nous convient pas, est loin de compenser ces suppressions. Tout cela aboutit à la perte de 10 000 emplois d’Education.
Au total, les établissements scolaires vont ainsi être gravement dépouillés de leurs personnels.
Faut-il rappeler aussi que, malgré la protestation massive des personnels dans les actions qui se sont déroulées toute l’année dernière et les mouvements de mai-juin 2003, le gouvernement a imposé le transfert des personnels ouvriers et des médecins scolaires aux collectivités territoriales.
Maintenant, il impose aux ATOSS et bientôt, sans doute, aux autres catégories, des modes d’évaluation plus contraignants et arbitraires pour encadrer les personnels, afin d’imposer sa politique.
C’est la réalité cynique des projets du gouvernement qui s’étale au grand jour derrière le rideau de fumée du « grand débat sur l’éducation ». La réponse est claire, c’est moins d’éducation pour les jeunes.
Dans ces conditions, que deviennent les ambitions d’élévation des qualifications que nous avions soutenues dans le projet académique ? Le léger redressement des retards importants de notre région, amorcé cette année, est fortement compromis :
- Dans les lycées, aucune amélioration de l’encadrement pour améliorer la réussite. Pour les BTS on continue à rogner les structures.
- Dans les lycées professionnels, on continue à réduire les capacités d’accueil, (-300 élèves -18,5 sections), on transforme des formations sous statut scolaire en apprentissage sous statut privé.
- Dans les collèges, qui subissent une perte de 208 postes, après la réduction des horaires d’enseignement disciplinaire, les quelques dispositifs d’aide aux élèves en difficulté risquent de disparaître. L’enseignement adapté (SEGPA) va perdre 10 postes. c’est une véritable déstabilisation des établissements, des équipes et de leurs projets qui s’annonce. Le mal par le mal est-il le remède appliqué pour assurer l’accès des jeunes aux formations qualifiantes qu’ils devraient atteindre ?
- Dans les écoles, les 17 postes nouveaux ne correspondent pas à l’augmentation attendue de 2250 élèves. Cela entraîne une dégradation du taux d’encadrement. Cela ne répond pas aux problèmes existants (remplacement, maternelles, enseignement spécialisé).
Comme il n’y a plus rien à racler dans les fonds de tiroirs, dans la circulaire de rentrée le ministère demande aux enseignants « d’innover », non pour améliorer l’efficacité mais pour suppléer au manque de moyens en regroupant des divisions, en réduisant les horaires, en limitant les options. L’imagination destructrice n’a plus de limites et on demande aux personnels eux-mêmes de se faire les exécutants des basses œuvres du ministère.
La FSU, le SGEN-CFDT considèrent que la situation est très grave.
Monsieur le Recteur, ils vous demandent de dire au Ministre, que trop c’est trop, qu’ils appellent les personnels à réagir et qu’ils vont envisager avec eux les suites à donner.
Ils vous demandent ce que vous comptez faire et ils vont vous exposer leur analyse des conséquences d’une telle carte scolaire.
Mais ils refuseront de se prononcer sur la répartition de la misère.
Auparavant, ils voudraient s’assurer que la concertation a encore un sens, que les établissements vont disposer d’assez de temps pour réfléchir et réunir les Conseils d’Administration avant d’exprimer leurs propositions. Pour cela, ils souhaitent obtenir l’assurance que les délais pour faire remonter la répartition des moyens et des services soient allongés, ce qui est possible sans retarder le mouvement des personnels.
Le gouvernement doit entendre ce qui remonte d’en bas, il doit revoir son budget et redonner des moyens à l’académie.
Les délais ayant été prolongés jusqu’au 13 février 2004 au soir, il nous faut profiter de ce temps pour informer et mobiliser les collègues, dans les établissements, sur la préparation d’une rentrée qui s’annonce catastrophique. Les DHG sont désormais parvenues dans les établissements. Il faut réunir les collègues pour en discuter en heure d’info syndicale, exiger la réunion de la commission permanente, intervenir au maximum pour faire remonter les besoins REELS des établissements.
Le Recteur s’est engagé à rappeler à l’ordre les chefs d’établissement qui ne procèderaient pas à la consultation des collègues, dans le cadre du délai supplémentaire.
N’hésitez pas à nous signaler toute situation anormale et, surtout, envoyez-nous toutes les infos sur les situations et les initiatives locales, même partielles.
Par ailleurs, un dispositif d’action est en discussion avec la FSU et les autres organisations syndicales pour qu’il prenne forme avant les vacances. Le SNES académique s’est prononcé pour une journée académique de manifestation et d’expression sur la rentrée, avec rassemblements dans les départements. Il s’agit pour nous de construire la 1re marche d’un mouvement de plus grande ampleur qui doit mener à la grève.
Plus d’informations sur le site très prochainement.