Lycée Jacques-Monod, Saint-Jean-de-Braye
Motion présentée par les élus SNES-SNEP au Conseil d’Administration du 5 février 2009
La dotation du lycée pour la rentrée prochaine permettra peut-être de maintenir, mais sans aucune marge, les enseignements et l’offre relevant du projet d’établissement.
Mais elle n’ouvre aucune perspective d’amélioration, notamment en ce qui concerne les conditions d’accueil des élèves pour le niveau le plus hétérogène, celui des Secondes. Au contraire, un léger accroissement des effectifs par classe est à prévoir.
La dotation de l’établissement attribuée par le rectorat est inacceptable pour plusieurs raisons :
– La diminution de la DHG frappe uniquement les heures/postes. Le taux des heures supplémentaires, déjà important, va s’accroître encore. Il dépassera 2 heures par poste en moyenne. Nous rappelons que les enseignants, soucieux de la qualité de leur travail auprès des élèves, avaient très majoritairement refusé l’an dernier, dans une pétition largement signée, de se voir imposer des heures supplémentaires.
– La diminution des moyens est disproportionnée par rapport à la baisse globale des effectifs.
– La répartition de cette dotation prévoit la suppression de 4 postes. Un 5e poste est menacé, il devrait être au mieux préservé mais avec un complément de service dans un autre établissement.
– La couverture d’une partie des heures postes par des stagiaires (donc par des moyens provisoires) entraîne par ricochet des suppressions de postes fixes.
– Enfin, nous ne savons toujours pas combien de postes de titulaires remplaçants seront supprimés dans l’académie à la rentrée prochaine, sur les 3000 suppressions programmées par le Ministère. Comment seront assurés les remplacements ? Par le développement systématique de la précarité ? Par un recours aux professeurs en poste dans l’établissement ?
Alors que le Ministre prétend améliorer la réussite des jeunes en réformant le lycée, nous constatons que l’an prochain les conditions d’études seront dégradées du fait de la diminution de l’encadrement en personnels enseignants auprès des élèves. Nous refusons le recours à la précarité et l’utilisation des stagiaires comme des bouche-trous, au détriment de leur formation.
Pour ces raisons nous refusons la dotation telle qu’elle est proposée par le rectorat. Il est impossible de faire mieux auprès des élèves avec encore moins de moyens (le lycée a déjà perdu 4 postes l’an dernier, pour une baisse des effectifs dérisoire), moins d’enseignants, moins de formation, mais davantage d’heures supplémentaires et d’élèves par classe au niveau le plus critique, celui de la Seconde.
Nous ne mettons pas en cause le travail de l’Administration, qui nous a présenté en toute transparence le projet de répartition des moyens. Nous voyons bien que ce projet limite autant qu’il est possible la « casse » humaine entraînée par les suppressions de postes et s’efforce de répondre aux mieux aux besoins par discipline.
Mais, estimant que la répartition des moyens, sur laquelle nous devons nous prononcer par le vote dans ce CA, est « tâche impossible » dans le cadre d’une telle dotation, nous voterons contre.
Nous demandons que la dotation du lycée soit abondée et revue pour permettre au minimum :
– que les classes de Sde n’excèdent pas 30 élèves
– que l’affectation de supports provisoires de stagiaires n’entraîne pas de suppression de poste
– qu’il n’y ait pas de suppressions de postes dans les disciplines où le volume excessif des heures supplémentaires permet de les éviter.
Résultats du vote : 19 pour, 4 abstentions, 2 contre