A ce jour et malgré nos demandes répétées, le directeur académique a refusé de mettre à notre disposition son diaporama, qui montre, selon lui, que le taux d’encadrement reste "à peu près stable" dans le second degré dans le Cher.
Ce mardi 6 octobre s’est tenu le conseil départemental de l’éducation nationale.
Il avait pour objet le bilan de la rentrée scolaire dans le premier et second degré ainsi que la dotation générale de fonctionnement des établissements.
Avant d’en faire le bilan, nous souhaitons vous présenter l’introduction de notre déclaration liminaire que vous retrouverez en pièce jointe dans son intégralité.
Nous aimerions, pour ouvrir cette déclaration, remercier, et c’est suffisamment rare pour que nous le soulignions ici, remercier donc, le Conseil départemental pour les réels efforts financiers qu’il a consentis sur ce budget. Avec près de 12% de hausse, le Conseil départemental du Cher nous présente cette année un budget cohérent face à la situation que nous affrontons. La FSU ne peut que se féliciter d’une telle orientation budgétaire.
Cependant, force est de constater que le contraste est saisissant avec l’attitude adoptée par notre ministère de tutelle. Quand le département prend conscience de la gravité de la situation sanitaire, le Ministère de l’Education nationale fuit ses responsabilités.
Au mépris désormais habituel de notre ministre, il faut désormais ajouter le cynisme et l’incurie. La France vit une situation sanitaire sans précédent et M. Blanquer ne témoigne d’aucune volonté d’en prendre la mesure.
Monsieur le DASEN, nous vous laissons le soin d’expliquer aux parents et aux élus présents ce soir que face à l’impossibilité de respecter une quelconque distanciation physique, conséquence directe de l’augmentation des effectifs dans de nombreux collèges et lycées, le Ministère annonce la suppression de 2000 postes supplémentaires dans le secondaire. La logique de ces décisions nous échappe encore.
Face à cette pandémie, on peut se donner les moyens de faire face ou bien on peut détourner le regard, poursuivre imperturbablement un train de réformes délétères qui n’auront d’autres conséquences que de rendre cette situation encore plus insupportable.
Mesdames, Messieurs, je crois que ce soir chacun peut voir les choix qui ont été faits, chacun saura qui féliciter ou blâmer pour ce qui adviendra.
En ce qui concerne la FSU, notre opinion est déjà faite...
La présentation du DASEN
La présentation du Directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) s’est déclinée en trois points.
1 - L’évolution démographique dans le Cher et sa conséquence sur le vivier d’élève. Ne nous le cachons pas cette évolution n’est pas bonne et le nombre d’élèves au collège puis au lycée devrait diminuer fortement ces prochaines années. Peut être n’était-il pas nécessaire d’utiliser des représentations graphiques aux ordonnées tronquées pour rendre cette réalité anxiogène.
2 - Les moyens dans le premier degré où le taux d’encadrement augmente depuis plusieurs années.
3 – Les moyens dans le second degré. Nous sommes intervenus quand le DASEN a parlé de taux d’encadrement « à peu près stable » pour désigner sa baisse que nous dénonçons depuis plusieurs années consécutivement et qui apparaissait d’ailleurs sur le graphique présenté. Il a tenté de détourner la remarque en avançant le lissage qu’il avait opéré sur la répartition des moyens attribués l’année dernière et sa dotation complémentaire aux établissements qui en avaient fait la demande. Nous avons bien reprécisé que nous lui reconnaissions ce travail, mais ça ne rendait pas, pour autant, l’enveloppe globale plus grosse, et le taux d’encadrement meilleur, comme cela apparaissait d’ailleurs sur le graphique.
La présentation de la dotation globale de fonctionnement
Concernant la DGF, nous avons salué une augmentation de l’enveloppe de 12 % par rapport à l’année dernière. Nous avons voté pour la DGF, seul objet du vote.
Notre déclaration liminaire :