Motion du conseil d’administration concernant l’attribution des moyens pour la rentrée 2009-2010 (Collège Victor Hugo)

Les élus du collège Victor-Hugo, réunis le 12 février en conseil d’administration, expriment leur indignation devant la dégradation des conditions d’études et de travail qui résulte de la politique éducative du gouvernement.
Le collège perd 18 heures postes, pour une baisse prévisionnelle de 12 élèves seulement. Cette légère baisse d’effectifs n’est qu’un prétexte pour justifier la réduction des moyens attribués aux établissements, afin de faire des économies aux dépens du secteur éducatif. Le maintien des postes est pourtant justifié par la prochaine remontée des effectifs scolaires liée à la croissance démographique. Cette politique va entraîner des compléments de service effectués par plusieurs collègues dans d’autres établissements. Ceci est d’autant plus inacceptable que le nombre d’heures supplémentaires est maintenu.

Ainsi :
–  en français, 6 heures de complément de service rendu (CSD) pour une collègue alors que cette matière dispose de 7 HSA
–  en mathématiques, 9 heures de CSD pour un collègue alors que cette matière dispose de 5 HSA
–  en technologie, un collègue donne 9 heures à l’extérieur depuis plusieurs années alors que cette matière dispose de 3,5 HSA.
–  en anglais, trois postes à temps plein et qui correspondent exactement aux besoins (54 heures) se trouvent transformés en deux postes à temps plein et le reste éparpillé en un bloc de 13 heures postes et… 5 heures supplémentaires ! Pourquoi ?

Ces collègues, « à cheval » sur plusieurs établissements, seront moins disponibles auprès des élèves, et ne pourront s’investir pleinement dans un établissement où ils ne seront présents que quelques heures, pour des élèves qui voient défiler des enseignants presque inconnus.
Le collège Victor-Hugo, accueillant un nombre important d’élèves en difficulté et classés pour moitié environ dans des catégories sociales défavorisées, aurait au contraire besoin de davantage de moyens de soutien. Le gouvernement ne prend donc pas en compte les besoins pédagogiques et la recherche d’une meilleure réussite scolaire pour nos élèves.
Les parents d’élèves de l’établissement seront avertis des conséquences de cette politique pour leurs enfants.

Au total, il s’agit bien d’une dégradation des conditions de travail des personnels, induisant davantage de fatigue et de transport, et une prise en charge de moins bonne qualité de leurs élèves.

C’est pourquoi le conseil d’administration du collège Victor-Hugo demande une augmentation de sa dotation et la transformation des HSA en heures postes afin de conserver aux enseignants des conditions de travail correctes susceptibles de permettre la réussite de tous les élèves.
De même, nous demandons que les 11 élèves UPI soient comptabilisés dans l’effectif total, étant, comme les autres élèves, présents en classe de manière continue et participant au même titre qu’eux à la vie de l’établissement. Ces élèves augmentent les effectifs des classes sans pour autant permettre l’obtention des moyens en heures postes correspondant à leur accueil.

Seule une politique ambitieuse en terme de moyens et en rupture avec celle suivie jusqu’à maintenant conduira la jeunesse vers une formation de qualité et l’acquisition de savoirs exigeants, conditions primordiales pour son avenir ainsi que celui du pays tout entier.

Les élus du conseil d’administration du collège Victor-Hugo