Le SNES-FSU, avec une large intersyndicale, appelle à la grève le premier jour des épreuves du bac et du brevet. Ci-dessous des outils à diffuser dans vos établissements : vidéo, tribune, lettre aux parents, questions/réponses....
Cet article sera régulièrement mis à jour, tenez-nous au courant de la mobilisation dans vos établissements !
Rassemblements et AG le 17 juin : c’est par ici
Une tribune
Dans une tribune parue le 02/06, Frédérique Rolet, secrétaire générale du SNES-FSU, revient sur les raisons de cet appel inédit. Intitulée "pourquoi la grève du bac est nécessaire", elle renvoie le ministre a ses responsabilités :
(…) Peut-être trop polis et respectueux de leur hiérarchie pour être écoutés, toujours soucieux de leurs élèves, ils n’ont obtenu que mépris et fins de non-recevoir. (….) Les lignes de force du projet éducatif porté par Jean-Michel Blanquer sont l’autoritarisme et l’inégalité (….) La menace est grande. Elle touche élèves et parents, livrés à eux-mêmes dans un système où survit le plus fort, mais aussi les professeurs, méprisés et réduits au rôle de simples exécutants (….) Si l’épreuve est perturbée, menant à son annulation et à la reconvocation des élèves, le ministre en portera l’entière responsabilité."
Un appel intersyndical à la grève
Sauf exceptions (FO, Unsa, Sgen), la plupart des organisations appellent. Cet appel est également soutenu par des collectifs (Stylos rouges, chaine des bahuts. L’APSES, association des professeurs de SES)
Une demande claire de revalorisation salariale
Le SNES-FSU a écrit au ministre. La demande de revalorisation est très forte, et ne saurait passer par un « travailler plus pour gagner plus », sinistre souvenir d’une période oû M Blanquer était déjà directeur de la DGESCO.
Un kit de grève
Le SNES met à la disposition des collègues un kit pour aider à la préparation de cette journée. En pièce jointe également, une aide sur les aspects juridiques.
Un numéro d’urgence
Lundi matin, afin de répondre à toutes difficultés rencontrées dans les établissements, le SNES national tiendra une permanence dès 07h30 le matin au 01 40 63 29 00
Revue de presse
Le SNES-FSU organisait mercredi 12 juin une conférence de presse.
Revue de presse :
Article de France3
Journal de France3 (introduction puis à partir de 8,35)
La République du centre
Questions/réponses
Pourquoi maintenant ?
Le service public d’Education est à un tournant de son histoire. Les réformes en cours dans l’Education Nationale, comme dans la Fonction Publique, dessinent les contours d’un système éducatif toujours plus inégalitaire, piloté par des logiques managériales dont on sait les ravages qu’elles ont pu faire dans le privé (comme le rappelle, dans un croisement inattendu de l’actualité, le procès France Télécom). Est-ce cet avenir que nous voulons pour nos élèves et nos métiers ?
Demain c’est le service public, c’est l’école qui va changer, c’est aujourd’hui qu’il faut agir !
Une année de mobilisation sans réponse
Depuis des mois, les personnels se mobilisent, avec le SNES-FSU, sous différentes formes : grèves, réunions d’informations, manifestations le samedi avec les parents, nuit du lycée…le Ministre est resté sourd à nos revendications et ne les a traité qu’avec mépris, balayant ainsi d’un revers de la main nos inquiétudes pour les élèves.
Les élèves sont « pris en otage » ?
L’annonce d’un appel à la grève a entrainé un déferlement de commentaires allant de la caricature aux propos fantaisistes (des militants LREM se proposant pour remplacer les profs pour le bac !) en passant par des déclarations très déplacées, à l’image de celles comparant la situation actuelle à une prise d’otage. C’est faire bien peu de cas des situations bien réelles et dramatiques qui ont eu lieu ces dernières années.
Il convient de rappeler, calmement, qui est responsable de la situation actuelle : les personnels qui, dans des conditions de plus en plus dégradées, continuent d’exercer leur métier et ont à cœur de faire réussir les élèves ?
C’est bien le Ministre qui est responsable de la situation actuelle, par son intransigeance et son mépris érigés en mode de gouvernance, qui mène à une impasse.
La responsabilité du Ministre de l’Education Nationale
Jean-Michel Blanquer est le seul et unique responsable de la situation : sur le fond, comme sur la forme, ses réformes marquent des reculs sans précédent.
Réforme du bac, du lycée, loi Blanquer, suppressions de postes : il s’agit bien de réformes qui vont institutionnaliser un système éducatif qui tourne le dos à son ambition de démocratisation des études. Il s’agit également de transformer nos métiers, en nous transformant en simple exécutant, sous la coupe de la hiérarchie.
Le Ministre s’est aussi distingué par un mépris qui est devenu la marque de fabrique de sa communication : décret instituant une 2e HSA obligatoire après deux votes contre unanimes au CTM, affirmations provocatrices selon lesquelles 80% des personnels le soutiennent, exercices de communication sur les réseaux sociaux, ou au service de la République en Marche (cf opération de phoning dans le cadre des élections européennes) plutôt que de répondre aux personnels, nombreux à manifester, comme par exemple le 18 mai, où près de 10000 personnes étaient dans la rue pour dire non aux réformes Blanquer !
Le SNES-FSU, avec l’intersyndicale, a fait le choix d’annoncer la mobilisation bien en amont du début des épreuves pour que le Ministre prenne la mesure de ce qui se joue. Il s’agit bien d’envoyer un signal fort, bien avant l’examen, en plaçant le Ministre face à ses responsabilités : s’il est bien celui qu’il prétend être, il doit ouvrir les négociations. La balle est dans son camp, s’il ne la saisit pas, c’est lui qui sera donc responsable de perturbations lors du bac.