Non au démantèlement du service public et à la régionalisation programmés par le Ministère de l’Education Nationale.
Le Collège Jules Ferry d’Auneau (Eure et Loir) n’accueille que 4 élèves aujourd’hui : l’équipe éducative et les professeurs ont décidé d’organiser une journée sans cours afin de protester contre la dégradation programmée de l’Ecole publique. Une lettre a été adressée aux parents afin qu’ils n’envoient pas leurs enfants à l’école, en signe de solidarité. La FCPE - fédération de parents d’élèves - encourage cette initiative.
- A la rentrée prochaine, les conseillers d’orientation/psychologues, les médecins scolaires et les assistants sociaux ne font plus partie de l’éducation nationale. La gratuité et la qualité de ces services ne sont plus garanties. Tout le dispositif d’écoute, d’aide sociale et médicale disparaît de l’école publique. Il est désormais prévu que les régions le prennent en charge, en fonction de leurs moyens et de leurs choix politiques. Quelle école nous dessine-t-on ? A deux vitesses en fonction des localités ? Est-ce là l’égalité ?
- A la rentrée prochaine, la fonction de surveillant aussi est menacée . Le gouvernement compte supprimer les étudiants et les emplois jeunes malgré leur efficacité. A la place : des retraités, des mères de famille, des personnes sans emploi, qui ne peuvent assurer la même écoute ni créer les liens de confiance avec les élèves. Leur jeunesse est pourtant indispensable à la vie scolaire, elle permet une plus grande proximité avec les adolescents. Etre surveillant, ce n’est pas seulement assurer la gestion des élèves qui n’ont pas cours, mais leur proposer une aide et une écoute adaptéés à leurs problèmes. Comment y croire sans la complicité de l’âge et le partage de centres d’intérêt communs ?
- A la rentrée prochaine, la bonne tenue des locaux et la qualité du service de restauration risquent d’être mis à mal. Le personnel ATOS (Agents et Techniciens Ouvriers de Service) quitte les établissements scolaires, et se voit rattaché à la région. Qui va s’occuper de la maintenance et de l’accueil ? Une équipe tournante, présente à temps partiel (gare aux horaires !). Quelle cuisine va-t-on servir aux élèves ? Des plateaux -repas préparés dans quelque officine privée de restauration...
- A la rentrée prochaine, les dispositifs de remplacement disparaissent progressivement : l’absence imprévue d’un professeur ne donne lieu à aucun remplacement, alors qu’aujourd’hui, les académies disposent de professeurs diplômés pour assurer les congés maternité, maladie et autres absences prolongées. A la place, l’inspection académique prévoit des vacataires, exerçant dans des conditions précaires. Quelle qualité d’enseignement peut-on en attendre ?. Ces contractuels, sans aucune expérience pédagogique et ignorants des programmes à enseigner, risquent d’être rapidement en difficulté avec leurs classes. Ils n’auront pas reçu la formation nécessaire ou seront issus de professions sans rapport avec l’enseignement.
Aujourd’hui, pour toutes ces raisons, le collège Jules Ferry se mobilise, et en appelle au soutien de tous contre l’absence de dialogue avec le ministère de l’Education Nationale.
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N° du collège : 02 37 31 71 29.