Le SNES-FSU a été reçu à sa demande et fait le point avec la DEC et l’inspection de lettres sur les conditions de travail et l’organisation de l’EAF
Present.e.s :
Rectorat : Fabienne Chambrier SG adjointe, Hugo Jambu, Sandrine Legrand, IPR de lettres, Claire Lienhardt, doyenne des IPR + personnel de la DEC
SNES-FSU : Anne Grandet, Sylvie Lesné, Lalao Listrat, Aurélie Frioux (enseignantes de lettres) et Olivier Lelarge (co-secrétaire académique)
Prémbule : le SNES-FSU rappelle sa demande d’abandon du Grand Oral, et sa dénonciation du choix fait concernant l’épreuve de philosophie. Si la gestion de l’épidémie a amené à faire certains choix, le SNES-FSU rappelle aussi son opposition à la réforme du bac et son attachement aux épreuves terminales et anonymes, seules garantes d’une égalité de traitement
Convocations et situation sanitaire :
– rendez-vous vaccination :
Les enseignant.e.s qui ont un rdv vaccination seront remplacé.e.s le jour de leur rendez-vous uniquement (la convocation doctolib faisant foi)
– cas contact / cas positif : Les mesures d’isolement s’appliquent, les collègues seront remplacé.e.s.
– Que se passera t-il en cas de canicule ? il y a 3 ans, report du brevet alors que les EAF ont été maintenues, des collègues se sont retrouvé.e.s dans des conditions très difficiles dans certains établissements. Le port du masque rendrait la chaleur encore plus difficile à supporter.
Réponse de la DEC : « On avisera si la situation se produit. »
Décharges de surveillance
DEC : les recommandations envoyées aux chefs d’établissement préconisent de ne pas convoquer les enseignants de lettres et de philosophie à partir du moment où ils reçoivent leurs copies.
Remarques du SNES-FSU : les enseignants de lettres doivent travailler leurs récapitulatifs (préparation des questions de grammaire, lecture d’œuvres) et ont donc un important travail à accomplir dès lors qu’ils elles sont convoqué.e.s aux oraux, et pas seulement à partir du moment où ils/elles ont leurs copies. De plus, cette question ne peut dépendre du seul bon vouloir des chefs d’établissement. Donc aucun.e d’entre eux/elles ne doit avoir à surveiller une quelconque épreuve.
Le SNES-FSU demande une égalité de traitement des collègues de Lettres sur l’ensemble de l’académie, qu’un rappel soit fait aux chefs d’établissements, contrairement à ce qui a pu être constaté les années précédentes.
Maintien des épreuves :
Le SNES rappelle son opposition au grand oral, et le choix fait pour l’épreuve de philosophie, suite aux inégalités et aux difficultés de préparation rencontrées pendant toute cette période d’épidémie. Le SNES-FSU insiste sur l’épuisement des personnels généré par le travail en distanciel et la désorganisation permanente de leur travail. Le maintien des EAF présente un risque réel de « burn-out » pour un grand nombre d’entre elles/eux.
Organisation des EAF
Les avancées obtenues les années précédentes sont maintenues : les professeur.e.s sont normalement convoqué.e.s dans leur département d’exercice.
Toujours à la suite de ce que le SNES-FSU avait obtenu il y a deux ans, le nombre de copies et de candidat.e.s sera au maximum de 66, sauf dans certains centres excentrés où, avec les élèves de terminale, le total de candidats sera plutôt de 68. En aucun cas, néanmoins, le nombre de copies ne peut dépasser 70.
Si un nombre de copies est indiqué sur les convocations reçues, il s’agit d’une erreur du logiciel puisque les copies n’ont pas encore été affectées.
Précision : une année avaient été essayées des convocations différenciées (soit uniquement oral, soit uniquement écrit ), mais l’expérience n’a pas été convaincante pour une grande majorité de collègues.
De même, le SNES-FSU rappelle la nécessité que la réserve pour les remplacements soit tournante.
Par ailleurs, les professeur.e.s qui sont convoqué.e.s pour le grand oral ne seront pas convoqué.e.s pour les EAF, et inversement.
Copies numérisées
Le numérique peut permettre « de lisser les choses et mieux répartir la charge » selon la DEC (...)
Le SNES-FSU exige qu’il puisse être donné le choix aux collègues du support de correction (papier ou numérique). Réponse de la DEC : le logiciel offrira sans doute la possibilité d’imprimer les copies.
Réponse du SNES-FSU) : il s’agit d’un faux choix, car imprimer les copies prend du temps (sans compter les éventuels problèmes techniques, cartouches d’encre à changer, etc.) et est très discutable sur un plan écologique . Corriger sur papier reviendrait donc à passer plus de temps par rapport à une correction directement sur support numérique. Il faudrait que les professeurs qui préfèrent corriger sur papier puissent récupérer directement les copies papier, sans avoir à imprimer par leur propre soin les copies une par une. La DEC indique que la note et l’appréciation générale de la copie doivent obligatoirement être rentrés sur Santorin.
Question soulevée par le SNES : au-delà de la question du temps, la correction de copies numériques n’est pas forcément de la même qualité de la correction de copies papier.
Choix de la plate-forme
Santorin (qui sera utilisée pour les EAF) est public, Viatique (utilisée pour le BTS) est privée, le rectorat fait le choix de la plate-forme publique.
Consignes concernant le récapitulatif et ses annexes
– Pourquoi faut-il fournir tous les textes en annexe alors que les collègues ont parfois veillé à utiliser les manuels et que de simples photocopies pourraient suffire ?
Réponse des IPR : les manuels ne peuvent être utilisés le jour de l’oral. Il semble important que l’élève arrive avec ses textes, pas avec des éditions diverses et variées, certaines étant largement augmentées. De plus le correcteur examinateur a peu de temps en fin d’année, cela lui évite d’avoir à rechercher un passage dans une œuvre intégrale s’il ne possède pas la même édition ; les paginations et numérotations des lignes similaires facilitent la préparation de la question de grammaire. La numérisation doit être prévue au fur et à mesure de l’année et peut permettre de faciliter les aménagements pour certains élèves en situation de handicap.
Remarques du SNES-FSU : les collègues utilisent des textes en version intégrale qui sont disponibles dans leurs propres bibliothèques ou accessibles sur le net. Il n’y a aucune difficulté pour y accéder, encore plus dans le cadre d’un programme d’oeuvres fixé nationalement.
De plus, la Région a laissé le choix entre manuels papier et manuels numériques.
D’ailleurs, des études scientifiques, comme celle de Desmurget, ont montré que l’exposition prolongée aux écrans est nuisible, notamment sur le plan des apprentissages. Pourquoi, alors, ne pas favoriser l’utilisation des manuels, y compris à l’examen ?
La constitution des annexes rajoute encore un peu plus à l’accablement des collègues et devient aberrante pour ceux et celles qui ont choisi d’utiliser les manuels fournis par la région, précisément afin d’éviter de recourir aux photocopies pendant l’année. Là encore, nous demandons que le choix de fournir ou pas une annexe soit laissé à l’appréciation des collègues.
- Pourquoi y a-t-il eu consigne de fournir avant le 4 juin une liste nominative des œuvres choisies par les candidats pour la 2e partie de l’oral ?
Des collègues n’ont pas vu leurs élèves depuis le 10 mai, il s’agit d’un travail long, fastidieux et source d’angoisse. Dans certain cas, il n’y a eu même aucun retour.
Les IPR répondent qu’il est indiqué dans les textes réglementaires que ces listes doivent être fournies à l’avance aux examinateurs, d’où la date limitée de dépôt. Les IPR sont conscient.e.s que cette consigne a engendré de l’angoisse chez les professeurs. Ils pensent que les difficultés sont conjoncturelles (hybridation) et il faudra voir comment cela se passe les autres années.
Le SNES-FSU répond qu’il aurait été plus judicieux de fournir dans le descriptif la liste des œuvres cursives effectuées
Là encore, le bon sens et de la simplicité auraient dû s’imposer !
- Pour la deuxième partie de l’oral, les élèves peuvent-ils venir avec leur exemplaire, et annoté ?
Réponse des IPR : ils n’ont pas l’œuvre sur la table quand ils préparent mais seulement au moment du passage, donc ils peuvent venir avec leur édition, même si elle comporte des dossiers documentaires, qu’ils n’auront d’ailleurs matériellement pas le temps de consulter puisqu’il s’agit d’un entretien.
Équité de traitement des candidats lors des corrections de l’épreuve écrite.
Comment savoir, étant données les différences entre les établissements (certains ont maintenu les cours en classe entière toute l’année, d’autres pas du tout), si une copie est défaillante à cause de difficultés de compréhension de l’élève, ou parce que le temps de préparation en classe n’aura pas été suffisant ? Bref, Comment garantir l’équité de traitement ?
L’inspection entend le problème et réaffirme le principe nécessaire de la « bienveillance ».
Pour l’épreuve écrite, elle précise que plusieurs sujets seront proposés aux candidat .e.s, afin qu’ils/elles puissent en trouver un correspondant à ce qu’ils /elles ont traité pendant l’année. Par exemple, il y aura un sujet de dissertation pour tous les objets d’étude (traités ou non en classe).
Vivier de remplaçant.e.s
La DEC indique que toutes les convocations pour l’EAF ont été envoyées vendredi 4, et celles pour le grand oral lundi 7. Les remplaçant.e.s sont prévu.e.s dans chaque département.
Le SNES-FSU demande comment sont choisis les remplaçants, afin que la charge soit équitable d’année en année pour les collègues, et rappelle que le principe d’un vivier tournant avait été revendiqué et acté il y a 3 ans (auparavant c’était souvent les mêmes collègues d’un même département)
La DEC répond que c’est un point qu’il faut effectivement prendre en compte, même si les collègues sont désormais convoqués dans leur département Le SNES indique que cela est nécessaire afin de soulager à tour de rôle l’ensemble des collègues et sera vigilant quant à la tenue de cet engagement.
Elèves cas contacts
Le SNES-FSU pose la question des élèves cas contact ne pouvant pas passer leurs épreuves. La réponse est que l’ensemble des élèves d’une classe n’est pas considéré comme cas contact (cf la FAQ du ministère) mais seulement les élèves identifié.es. le SNES-FSU fait remarque que des élèves peuvent être cas contacts hors la classe, que se passe-t-il ? Même réponse selon la DEC. Nous faisons remarquer que dans de nombreux cas les personnes cas contacts n’ont aucune attestation : la DEC répond qu’une attestation sur l’honneur suffira.
Après cette audience, continuons ensemble
Afin de construire les réajustements qui s’imposeront pour l’année prochaine, le SNES académique vous propose de considérer cette regrettable session de 2021 comme un test. Nous vous demandons de noter tous les dysfonctionnements, toutes les difficultés, toutes les aberrations que vous constaterez dans la passation de ces épreuves afin que vous nous les communiquiez.
Nous les mettrons au fur et à mesure sur le site de façon à ce que chacun.e d’entre vous puisse mieux se situer dans les conditions de travail rencontrées.
L’objectif est de faire entendre les analyses des professionnel.le.s de terrain pour construire des revendications partagées sur l’organisation des EAF à venir.
Vous pourrez aussi bien sûr nous contacter pendant toute la période de ces évaluations en cas de problème aigu et nous vous rappelons également qu’il y a possibilité de saisir le registre santé et sécurité au travail de votre établissement pour vous exprimer sur vos conditions de travail pendant cette session et les effets que vous constatez éventuellement sur votre santé.