Rentrée 2004 dans l’académie

mercredi 7 janvier 2004
par  Michèle Martin

Diminution sans précédents des moyens dans le second degré

Les moyens des établissements scolaires dans le second degré sont maintenant connus : les collèges, lycées, lycées professionnels perdront 226 postes d’enseignants, une diminution sans précédent qui va appauvrir une académie déjà lourdement frappée à la rentrée 2003, avec la perte de 99 postes.

Cette baisse est la conséquence des coupes sombres dont le second degré fait les frais dans le budget de l’Education Nationale. Elle éclaire les intentions réelles du gouvernement derrière l’écran de fumée du « grand débat sur l’école » : quelle crédibilité accorder à des discours ambitieux sur la formation des jeunes avec des moyens largement amputés, sur ce budget et sur les prochains ?

Dans l’académie, les familles connaissent la réalité des conditions d’enseignement. Qui croira, comme le Ministère l’affirme, que les établissements ont trop de moyens, que les enseignants sont en surnombre, que la baisse, toute relative, des effectifs, justifie ces coupes ? Qui croira qu’il y a trop de remplaçants, trop de formations, trop d’options, trop de groupes à effectif réduit, présentés comme coûteux et inutiles ?

L’académie d’Orléans-Tours fait partie de celles qui sont les plus lourdement ponctionnées, sans tenir aucun compte du fait que ce sont aussi les académies qui ont le plus de retards à rattraper. Alors que la baisse des effectifs aurait pu permettre de libérer des moyens au service des élèves, l’impitoyable comptabilité du Ministère oublie que s’il y a moins de jeunes scolarisés dans l’académie, c’est aussi parce qu’il y en a moins qu’ailleurs qui parviennent à poursuivre des études en lycée professionnel ou en lycée et à obtenir le Bac !

Le SNES avec la FSU prend tous les contacts nécessaires avec les autres organisations syndicales et les parents d’élèves, pour discuter ensemble des initiatives à prendre pour inverser ces choix.