Langues Vivantes : CR d’audience du 28 mars 2013

jeudi 9 mai 2013
par  Emmanuelle Kraemer

Audience du 28 mars 2013 chez Mme le Recteur

Objet : Les conditions de passation des épreuves orales de Langues Vivantes pour le baccalauréat

Présents :
 Mme Marie Reynier, Recteur
 Mme Evelyne Mège, Directrice de Cabinet
 Mme Fabienne Chambrier, Secrétaire générale adjointe – Directrice de l’Administration Générale et de l’enseignement supérieur
 Mme Catherine Guillaume, IA IPR d’espagnol
 Emmanuelle Kraemer, Secrétaire académique du SNES FSU
 3 professeurs de LV

A l’issue d’une journée de stage sur les langues vivantes qui a réuni 50 participants, la délégation SNES-FSU présente à Mme le Recteur les inquiétudes exprimées par les collègues. Notre enquête révèle de nombreuses distorsions à l’intérieur même de notre académie.

En ce qui concerne les conditions matérielles, les dysfonctionnements s’accumulent : au niveau des dates -du 7 février au lycée Granmont de Tours au 30 avril au lycée Dessaignes de Blois- certains élèves auront bénéficié de deux périodes de vacances de plus que les autres pour se préparer ; des lycéens étaient deux par table ; des surveillants n’étaient pas des professeurs de langue vivante ; des élèves ont dû fournir leur copie ; une minorité de copies n’était pas anonymée, ce qui n’est pas compatible avec un examen, car il s’agit bien d’un examen et non d’un contrôle en cours de formation ; dans la plupart des lycées, il n’y a a pas eu de sécurisation des supports ; dans 7 lycées où il n’y a pas eu de convocation, cela a donné lieu à des malentendus ; des problèmes d’insonorisation défavorables à une bonne écoute du document audio ; des élèves ont passé leur épreuve après 7 heures de cours, en fin de journée ; des sujets, bien que validés par les IPR IA, dépassaient la minute trente prévue par les textes officiels ; un sujet était déjà connu ; un établissement a organisé trois sessions de rattrapage ; des élèves handicapés ont été désavantagés ou n’ont pas pu composer ; la grille d’évaluation pose problème, en particulier pour la prise en compte des non-sens.

Par ailleurs, nous transmettons le désarroi des collègues qui ont conçu les sujets à partir des textes officiels. Tout le monde n’a pas compris exactement la même chose et des questions posées aux IPR IA ont suscité des réponses contradictoires au cours des réunions départementales qu’ils ont organisées. Les 17 pages de FAQ témoignent de l’opacité des textes officiels. Des collègues ont vu leurs sujets retoqués sans explication.

Les constats qui sont faits sur l’épreuve de Compréhension Orale augurent mal de la suite des épreuves de cette fin d’année : l’épreuve d’expression orale, selon les établissements, aura lieu de début mai à début juin. Des collègues craignent de ne pas avoir le temps de boucler l’étude des 4 notions au programme. Mme Guillaume précise que l’étude en commence en 1re. Pour ce qui est du nombre de notions étudiées à la date de passation de l’épreuve, il faudra adapter le sujet à la quantité de notions qu’on aura eu le temps de faire : ces cas sont marginaux et devront être traités en interne. Concernant les sujets qui n’ont pas été validés, elle indique que les chefs d’établissement ont accès à l’explication. En cas de recours, ce sont les IPR qui en assumeront la responsabilité puisqu’ils ont validé les sujets et construit une grille critériée pour le choix du support. Mme Guillaume rappelle que les professeurs peuvent trouver de l’aide sur les sites interlangues, eduscol etc, que les IPR IA ont organisé des formations et qu’il existe des outils nationaux destinés à garantir l’équité. Elle précise que le surveillant n’a pas à être un professeur de langue. Pour ce qui du problème des contre-sens, le professeur doit repérer ce que l’élève a su faire. Si on a utilisé correctement les fiches d’élaboration des sujets, il n’y aura pas de problème...

La délégation rappelle que ce serait plus simple d’harmoniser s’il n’y avait qu’un sujet par langue et réaffirme notre attachement au caractère national du BAC. Elle rappelle par ailleurs qu’en section L, l’épreuve d’expression orale est cadrée : pourquoi ne l’est-elle pas pour les autres sections ? Nous demandons que toutes les épreuves d’expression orale se déroulent la 1re semaine de juin, et qu’une journée soit banalisée. Se pose également un problème d’équité auquel les parents ne manqueront pas d’être sensibles : dans 6 de nos témoignages, c’est le professeur de l’élève qui va l’évaluer.

Mme le Recteur comprend le désarroi et la frustration des collègues concepteurs des sujets face au BO et aux 17 pages de FAQ. Quant aux modalités de mise en place de l’épreuve à venir, elle veillera à ce qu’il n’y ait pas d’iniquités et à ce que le cas de l’élève handicapé privé d’épreuve soit traité. Elle envisage de cadrer les épreuves d’expression orale sur la 1re semaine de juin. Soucieuse de l’équité au niveau académique mais aussi au niveau national, elle est séduite par l’idée d’une banque nationale de sujets, qui lui semble bonne pour l’égalité des épreuves, et s’interroge sur les raisons qui ont mené à abandonner cette idée pour les STG.