PsyEN : Audience du 2 mai 2022

dimanche 26 juin 2022
par  Antonin Pennetier, Sylvie Berger

A notre demande nous avons été reçu par Madame la Rectrice en audience, les thèmes abordés étaient l’expérimentation et les conditions de travail et matérielles.

L’expérimentation

Le Snes-Fsu a rappelé son opposition à cette expérimentation et ses conséquences désastreuses sur les conditions de travail des personnels et d’accueil du public dans les CIO. La mise à disposition de 6 postes de directeur de CIO à la région et la création de missions de directeur départemental et d’adjoint à l’IEN IIO pris là aussi sur les postes de directeur, aggravent la situation des services d’orientation déjà extrêmement fragilisés par le manque de moyens humains mais aussi par le transfert de l’information sur les métiers et les formations à la région. La quasi-disparition de la direction régionale de l’ONISEP rend l’accès à des informations fiables très compliquée et les psyEN doivent constamment faire du « bricolage » et passer un temps important à la vérification de ces informations. Les brochures publiées par la région posent problème : celle de 3e mélange les établissements publics et privés, celle en direction des SEGPA est par certains contenus, empreinte de mépris (des jeux y sont proposés alors que c’est une brochure d’information). Alors que la brochure en direction des terminales a disparu, la région a crée le Klub extraordinaire pour la modique somme de 3 millions, gadget qui peine à trouver son public…

L’expérimentation a fortement affaibli les « petits » CIO et les rend moins visible car il n’y a plus de DCIO de proximité pour faire le travail de lien avec les partenaires et comme le dit une collègue d’un de ces CIO, « on se meurt à petit feu ».
Nous avons dénoncé également le fait que cette expérimentation se fasse à géométrie variable : dans le 37, 2 directrices départementales et pas d’adjoint IEN IIO ; dans le 41 la DCIO a été longtemps seule sans l’appui d’un adjoint IEN IIO ; dans le 36 et le 45 existence d’un système hybride , 1 directeur départemental et des DCIO dans 3 petits CIO (Issoudun, Pithiviers et Gien) et 1 adjointe IEN IIO ; dans le 18 l’IEN IIO adjointe exerce à la fois des missions d’inspectrice de DCIO mais aussi de psyEN car elle intervient dans 2 établissements !
Mais le constat est le même partout cette expérimentation génère de la confusion dans les rôles de chacun et des dysfonctionnements majeurs dans la transmission des informations et la prise de décision.
Une évaluation de cette expérimentation dirigée par le rectorat sera organisée auprès de tous les personnels des CIO.
Le Snes-Fsu avait fait parvenir dès décembre 2021 une évaluation qualitative de l’expérimentation dans le Cher suite à la tenue d’un CHSCTD spécial CIO.

Les conditions de travail et matérielles

Le Snes-Fsu a fait parvenir au rectorat un état CIO par CIO de tous les problèmes et manques en terme de conditions de travail : locaux inadaptés, matériel informatique obsolète et/ou insuffisant, plateforme téléphonique…
Nous avons également abordé la situation des CIO du 37 :

  • le CIO Joué/Tours regroupés dans des locaux exigus et qui empêchent la tenue de réunion hebdomadaire et le travail collectif.
  • Le CIO d’Amboise qui n’existe pratiquement plus car il se limite à un bureau dans un lycée
  • Le CIO de Loches qui n’a plus de personnel administratif : la conséquence c’est une baisse de fréquentation importante : passage de 800 entretiens à 80 !

Le Snes-Fsu a à nouveau exigé le dégel des 9 postes de DCIO gelés, le relogement du CIO d’Amboise, la réimplantation d’un poste administratif au CIO de Loches, le relogement du CIO de Chartres comme cela avait été demandé lors de la visite du CHSCTD.

En urgence, nous avons demandé que le rectorat agisse sur les conditions matérielles dans lesquelles se trouvent un certain nombre de CIO et ceci indépendamment de la question de l’expérimentation.
Nous avons également pointé le fait que les psyEN sont de par leur charge de travail, en dépassement d’horaire et que le rectorat serait bien avisé de le reconnaitre en attribuant à chaque psyEN des heures de vacation (les psyEN ne peuvent toucher d’heures supplémentaires).
Mais l’urgence reste la création de postes de psyEN en nombre suffisant pour répondre aux besoins de plus en plus importants (pas de création depuis plus de 30 ans !).