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mardi 27 mai 2003

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 Le lien permettant de prendre connaissance du discours du Premier ministre

 Pour sa part, le SNES a déjà réagi.


SNES-FSU

Communiqué de presse

Paris le 27 mai - 20h30

DECLARATION DU PREMIER MINISTRE : DECEPTION ET COLERE

Les déclarations du Premier Ministre étaient très attendues des personnels engagés dans un mouvement sans précédent dans l’éducation. Le Premier Ministre n’a manifestement pas pris la mesure de la situation. L’absence totale de réponses aux questions portées par le mouvement sera ressentie comme une véritable provocation.

 aucune réponse sur la décentralisation puisqu’il est proposé de revenir à la situation du 14 mars où Luc Ferry proposait aux organisations syndicales de discuter des modalités de mise en œuvre des transferts des personnels et de leurs missions sans que le principe même de ces transferts puisse être discuté ;

 d’éventuelles mesures budgétaires sont renvoyées au lendemain d’un lointain débat sur une nouvelle loi d’orientation ;

 la question du statut des surveillants, de l’avenir des aides-éducateurs et de la diminution de plus de 15000 adultes de l’encadrement éducatif des établissements scolaires à la prochaine rentrée n’a même pas été évoquée ;

 les mesures annoncées concernant les retraites (rachat d’années d’études pour un coût estimé à 9000 euros par annuité et possibilité d’une 2e carrière) figurent déjà dans le projet de loi sur les retraites

L’absence de tout geste significatif sur ces questions, le refus de toute discussion sur les orientations arrêtées par le gouvernement, rend, de fait, impossible le dialogue social que le Premier Ministre dit pourtant, une fois de plus, appeler de ses vœux. Dans ces conditions, le gouvernement, auquel les personnels ont depuis la rentrée adressé de multiples avertissements, prend la responsabilité de durcir le mouvement et de conduire à des situations de blocage.

Le SNES appelle à poursuivre et amplifier le mouvement de grève. Il discutera dès demain avec la FSU et les Fédérations de l’éducation des suites qu’il faut maintenant donner au mouvement.