Mobilisation pour les lycées de l’Éducation Prioritaire

jeudi 19 janvier 2017

Mobilisation pour les lycées de l’Éducation Prioritaire

Les lycées de l’éducation prioritaire, dont les trois de l’académie d’Orléans-Tours (Branly, Courtois et Violette à Dreux) se mobilisent depuis la rentrée pour une nouvelle carte élargie de l’Éducation Prioritaire intégrant les lycées.

En effet, depuis la refonte de la carte de l’éducation prioritaire, seuls les écoles et les collèges font partie de Réseaux d’Éducation Prioritaire (REP). Les lycées, eux, sont dans une période transitoire dont l’issue est incertaine : seront-ils intégrés dans une carte rénovée ou n’en feront-ils plus partie ? Les enseignant-e-s s’inquiètent du maintien des moyens spécifiques de l’éducation prioritaire dans leurs établissements en terme d’heures permettant d’avoir des classes à effectifs réduits permettant de mieux prendre en compte les besoins des élèves, d’indemnités spécifiques reconnaissant la difficulté de travailler dans ces établissements ou de bonifications pour mutation influant sur la stabilité des équipes.

Affichage de banderoles sur les grilles des établissements, distributions de tracts, manifestations et grèves : personnels et élèves se sont organisés pour informer et mobiliser autour d’eux les parents d’élèves. Ils ont également sollicité les élus des collectivités territoriales et les représentants de l’Etat : le maire de Dreux G. Hamel, le député Olivier Marleix, un conseiller régional et la rectrice de l’académie.

A Dreux, des actions de grève et de manifestation ont eu lieu avant et à la sortie des congés d’automne.
Ainsi, une centaine d’élèves du lycée Branly ont manifesté dans les rue de Dreux le 10 novembre. Le 17 novembre, une journée de grève a été suivie par une centaine de personnels des trois lycées et 200 à 300 personnes, élèves, parents de la FCPE, personnels accompagnés de l’intersyndicale SNES-SNEP-SNUEP-CGT-FO, ont manifesté dans les rues de Dreux.

Ces mobilisations dans le Drouais font écho à d’autres en France organisées par la coordination des lycées de l’éducation prioritaire et les sections syndicales académiques puis nationales.
Les revendications que nous portons à Dreux concernant l’Éducation Prioritaire s’adressent en effet au ministère, à une échelle nationale. Les mobilisations ont contraint la ministre à faire des annonces visant à garantir les moyens supplémentaires actuels (dotation particulière) pour améliorer les conditions d’enseignement dans les lycées d’éducation prioritaire concentrant le plus de difficultés. C’est une première victoire, un premier pas, et les syndicats de la FSU seront attentifs, lors des comités techniques. à une juste attribution des moyens. Pour multiplier les chances de gagner ce combat, les collègues travaillant dans les écoles et les collèges REP doivent se joindre à la mobilisation. Les collègues dont les établissements pourraient prétendre à entrer dans le dispositif REP doivent également la rejoindre afin de peser lors de la création de cette nouvelle carte des REP élargie. Enfin, l’ensemble des enseignants se doit de prendre part à la lutte pour l’égalité des droits à réussir, principe porté par l’Éducation Prioritaire.

Nous devons continuer à construire et animer le rapport de force : informations aux parents d’élèves et aux collègues, assemblées générales et heures d’info syndicale, motions votées en CA, organisation de grèves et de manifestations coordonnées : il nous faut imposer nos revendications sur l’éducation prioritaire !