Indre : Déclaration du SNES au CTPD du 4 septembre 2009

lundi 7 septembre 2009
par  Emmanuelle Kraemer

DECLARATION SNES – FSU

au C.T.P.D. du 04 Septembre 2009

Monsieur l’inspecteur d’académie, Mesdames et Messieurs les membres du CTPD,

« Les réformes se feront ». Voilà ce qu’il y a à retenir des déclarations de notre nouveau ministre de tutelle M. Luc CHATEL : la suppression des postes déterminera donc exclusivement sa politique éducative ….des chiffres, et non une réalité.

Et les Rectorats puis les Inspections d’académie d’appliquer au mieux cette logique comptable qui met ainsi à mal les conditions de travail des élèves et de nos collègues. Ce n’est aujourd’hui plus possible.

Dans l’Indre, 35 élèves en moyenne dans les secondes générales parfois 38 comme au Lycée Pierre et Marie Curie ; 28, 29 voire 30 élèves dans les classes de collège y compris en sixième. Des collègues de plus en plus contraints de courir d’un établissement à l’autre alors qu’on les culpabilise sur les heures supplémentaires à assumer : on voit fleurir les services à 24 heures ! Sans parler de l’inconfort de telles situations pour les personnels ; c’est la pédagogie au service des élèves qui est en péril. Le service public d’éducation nationale ne peut plus être assuré correctement.

Il n’est pas nécessaire de revenir sur le plan de relance en faveur des banques pour comprendre que l’Etat a les moyens de financer les postes à la hauteur des besoins. Mais ce ne sont que suppressions et précarisation ! Dans l’Indre, nous constatons ainsi des situations aberrantes, par exemple, la dizaine de postes qui auraient pu être créée assurant ainsi la pérennité de l’emploi et qui correspond en l’occurrence à des postes de vacataires, contractuels ou à des heures supplémentaires, accablant encore les personnels.

Dans une société de plus en plus fragilisée qui a vu ces derniers mois une augmentation de 20% du chômage, il faudrait pouvoir assurer une stabilité à la jeunesse et lui donner les moyens de s’en sortir : un savoir, un savoir-faire, un savoir-être. Mais c’est bien le contraire qui se passe, on ne donne plus aux enseignants les moyens d’être suffisamment disponibles pour répondre aux besoins des élèves.

Pour toutes ces raisons, le SNES – FSU considère que les conditions de cette rentrée sont inacceptables.