Grève jeudi 29 janvier à P. Picasso, Châlette/Loing (Loiret)

mardi 27 janvier 2004

LA GREVE JEUDI, AU COLLEGE PICASSO

Les personnels réunis en assemblée générale, le 26 janvier 2004, ont décidé de faire grève jeudi 29 janvier. En effet, les craintes syndicales après le vote du budget de l’éducation nationale étaient fondées. Dans le Loiret, il est question de retirer l’équivalent de 66 postes aux 57collèges existant. Les mêmes sources nous informent que la rentrée 2004 au collège Pablo Picasso de Chalette, s’annonce difficile avec la suppression de 26 H. Nos effectifs sont stables et l’ Inspection académique, comme en 2003, minore les chiffres afin de faire des économies sur nos moyens. Nous ne pouvons accepter encore une fois de diminuer les heures dans certaines matières, d’augmenter les effectifs dans nos classes, de travailler dans des conditions dégradées, sans réagir. C est pourquoi, nous récidivons comme l’année dernière à la même époque, où nous avions fait 100 % de grévistes. "

Lettre-pétition adressée à l’Inspecteur d’Académie

Châlette, le 27 janvier 2004

Les enseignants du Collège Pablo Picasso

à Monsieur l’Inspecteur d’Académie

Les enseignants du collège Pablo Picasso protestent contre une nouvelle dégradation des conditions de la rentrée prochaine. Après 2003, où ils ont dû faire face à la suppression de l’équivalent de deux postes, c’est la menace sur 26 heures de notre DHG.

Cette fois encore, cette suppression, la presque totalité en heures postes (23 H postes et 3 HSA) ne nous semble absolument pas justifiée. L’Inspection académique prévoit 499 élèves à la rentrée alors que nous avons actuellement 515 élèves, que le collège table sur 520 élèves et que la tendance est, au minimum, à la stabilité.

L’Inspection académique ne peut raisonnablement penser que nous aurons 99 élèves en 3e l’an prochain, alors que nous avons actuellement 136 élèves en classe de 4e. Nous n’avons pas oublié que nos effectifs avaient été sous-estimés d’une manière importante l’an dernier. En fait, on répartit les moyens sans tenir compte des effectifs et peu importent les conséquences.

Réduire nos moyens, c’est faire passer nos effectifs à 27 ou 28 élèves dans nos classes de 3e, comme nous y avons été contraints cette année en classe de 4e et de 5e. Nous avons le sentiment que seront annulés ainsi les efforts fournis depuis plusieurs années pour apporter une aide individualisée aux élèves en difficulté et obtenir de bons résultats au brevet. Nous serons ainsi dans l’obligation de diminuer les heures de cours dans plusieurs disciplines : mathématiques, français, histoire et géographie... Ce sera pour nos élèves, les horaires planchers et rien d’autre. Ce sera aussi , encore plus d’enseignants dans l’obligation de travailler sur plusieurs établissements, ce qui est désastreux pour la pédagogie et le travail en équipe. Que penser aussi de la suppression des IDD qui contribuent à l’apprentissage de l’autonomie ?

Il est d’autre part anormal que l’Inspection académique s’en prenne principalement à nos heures postes alors qu’elle s’était engagée à transformer les heures supplémentaires en postes.

Cette atteinte à nos conditions d’enseignement nous conduit à nous demander ce que signifie alors le fait pour le collège Picasso d’être en REP. Notre collège a besoin de conserver ses moyens :

 pour maintenir les effectifs en dessous du seuil où il est impossible de venir en aide aux élèves,

 pour permettre des dédoublements afin d’organiser les travaux pratiques et faire de la remédiation,

 sans compter les dispositifs particuliers qu’il serait utile de mettre en place.

Les enseignants vous demandent, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, dans l’intérêt des élèves, de revoir votre décision et de nous laisser les moyens en postes afin de nous permettre de continuer notre travail dans le contexte particulier de notre collège.