Ensemble contre la précarité dans l’Education nationale

dimanche 15 janvier 2006
par  Emmanuelle Kraemer

Journal unitaire n° 1 du

« Tous ensemble contre la précarité dans l’Education nationale »

Édité par : Snes-Snuep-Snep Fsu, Unsen Cgt, Sud Education, CNT, Collectifs des non-titulaires.

Edito : Nous valons quelque chose !

Après les mobilisations académiques à la suite du campement de Nice et celui d’Ile de France devant le rectorat de Créteil (plus de 90 jours), l’action nationale des « tentes de la précarité » à la Sorbonne le 7 décembre, et tout un trimestre d’actions pour mobiliser, alerter l’opinion et obtenir du ministre de l’Education nationale qu’il renonce à son plan de licenciement massif des non-titulaires,
il faut continuer à agir tous ensemble.

Non-titulaires, étudiants, titulaires, tous dans l’action !

L’annonce de la saignée des postes aux concours internes et externes est un nouveau coup dur porté à l’école et ses personnels.

C’est la même logique de réduction de l’emploi public qui a conduit à la mise au chômage de plus de 15000 non-titulaires, enseignants CPE, COPSY, formateurs à cette rentrée .

Décidé à poursuivre une politique de sous recrutement engagée depuis 3 ans, le gouvernement met cette fois les bouchées doubles en diminuant de près de 30 % les postes offerts aux concours du 2nd degré, certaines disciplines perdant près de la moitié ! Il a annoncé en pleine période de vacances de Noël 10 000 postes aux concours externes, et 2 000 aux concours internes ! Il entend ainsi fermer l’accès à l’emploi public pour les étudiants et toute perspective de titularisation pour les non-titulaires. La disparition des concours réservés et de l’examen professionnel prive déjà les non-titulaires de possibilités de titularisation alors que de nouvelles mesures s’imposent.

La cause véritable de cette réduction drastique réside dans les suppressions d’emplois budgétaires opérées depuis 4 ans, le manque consécutif de postes sur le terrain permettant maintenant au gouvernement de prétendre qu’on a « sur recruté », alors qu’il manquera 7000 enseignants à la rentrée 2007 dans les établissements.
Cette nouvelle baisse des recrutements hypothèque lourdement l’avenir du 2nd degré et l’avenir immédiat de milliers de collègues en poste, de plus en plus sommés d’accepter des vacations , au chômage ou connaissant la misère de fin de droits.

La seule réponse ministérielle à la précarité réside dans l’application a minima de la loi paru au JO du 27 juillet 2005, instaurant un CDD d’un maximum de 3 ans, ne pouvant être renouvelé au delà de 6 ans qu’en CDI, mais ne garantissant ni l’emploi ni la titularisation .
Alors ne nous laissons pas faire !

Nous organiserons des actions tournantes académiques durant un mois dans l’objectif d’une action nationale en mars.

A Orléans, Assemblée Générale

VENDREDI 27 JANVIER à 17h30

au SNES académique 9, rue du Faubourg Saint Jean 45000 Orléans

Postes aux concours : L’HECATOMBE !

 2000 postes seulement pour tous concours internes contre 2800 en 2004.

 805 postes contre 1250 en 2004 au Capes interne .

 60 contre 105 au Capet interne ; 40 au Capeps contre 120 ; 5 au COPsy contre 10 ; 20 au CPE contre 55

 Le Caplp se maintient avec 310 postes

 Les concours externes sont aussi très touchés par ces coupes drastiques : 9832 postes contre 13800 postes en 2004, soit une perte de 3968 postes !

 Le troisième concours passe de 200 postes à 168 postes.

 Aucune récupération des 1000 postes des concours réservés et de l’examen professionnel

La répartition des postes par disciplines est disponible sur le site du MEN :

http://www.education.gouv.fr/siac/default.htm

CDD/ CDI : la précarité à durée indéterminée ?

La loi créant le CDI dans la Fonction Publique a été publiée au JO du 27 juillet 2005 et communication a été faite par le Ministère de l’Education nationale d’une circulaire en date du premier décembre devant régler son application .

D’ores et déjà les recteurs auraient dû convertir en CDI tous les contractuels et MAge, dés lors qu’ils ont eu 50 ans au 1er juin 2004 (ou les auront à la fin de leur contrat) et 6 ans de services effectifs, à la condition qu’ils aient été sous contrat ou en congé à la date de publication de la loi au J0 du 27 juillet 2005. Y compris si leur contrat n’a pas été renouvelé après cette date.

Par ailleurs les agents n’ayant pas 50 ans ne pourront être renouvelés, au delà de 6 ans de CDD cumulés, qu’en CDI.

Cette circulaire laisse entière la question de l’emploi des non-titulaires massivement au chômage.

Sur la situation des personnels en CDI eux même, les propositions de l’administration esquivent bien des éléments de la situation des contractuels sur la rémunération, le lieu et la quotité de service, le droit à formation, le droit à être représenté, à la mobilité, tant de questions laissées aussi sans réponse.

PETITION à signer : TOUS ENSEMBLE CONTRE LA PRECARITE !

Le collectif des non-titulaires (CNT, SNEP, SNES, SNUEP, SUD-EDUCATION, SE-UNSA,
UNSEN-CGT) fait signer depuis décembre une pétition pour exiger :
 Le réemploi de tous les non-titulaires à l’année et à plein traitement sans recours aux vacations.
 Le paiement immédiat du chômage.
 L’amélioration immédiate des conditions de travail des non-titulaires (reconnaissance de l’ancienneté et grille des salaires évolutive ; paiement des mêmes primes et indemnités que les titulaires : droit réel à la formation, reclassement revalorisé).
 De nouvelles mesures de titularisation pour tous dans les corps de la fonction publique.
 L’arrêt du recrutement de nouveaux non-titulaires et augmentation des postes de titulaires.
Titulaires, non titulaires, enseignants, ATOS, Vie Scolaire, ...

N’oubliez pas de signer cette pétition qui sera remise en février au ministère et aux rectorats.

Adresse :

http://www.snes.edu/petitions/?petition=10