Des services civiques pour combler les besoins

jeudi 14 septembre 2017

Pour le Ministère, la solution à l’arrêt des contrats aidés est l’utilisation des services civiques. Ces contrats de missions, extrêmement précaires et modulables ne requièrent aucune qualification et ne sont pas accompagnés d’une obligation de formation. Payés par une indemnité pouvant s’élever à 577 euros pour 30h par semaine, ils concernent les jeunes de 18 à 25 ans dans notre académie.

Un autre problème se pose. Si on peut imaginer trouver des services civiques dans les villes qui possèdent des établissements d’enseignement supérieur, ils paraissent plus compliqués à pourvoir dans les communes rurales. Il faut savoir que le Cher prévoit de recruter 250 services civiques alors que l’année précédente, ils en ont eu, au maximum 96.

Les volontaires au service civique servent donc à contourner la nécessité de recruter des personnels sur des emplois statutaires, ils entretiennent dans la précarité des jeunes et ils dénotent un mépris complet pour les missions de service public que l’on prétend faire assurer par des personnels non formés, mal payés et non qualifiés, au détriment des usagers et des élèves.