CTSD du 18 Septembre 2014 - Eure et Loir

jeudi 16 octobre 2014
par  Olivier Mimeau

L’ordre du jour portait sur la rentrée dans les écoles et les collège du département. Après la lecture de notre déclaration (voir Second degré 28 d’Octobre 2014), l’Inspecteur d’académie a réagi : « à vous écouter, on a l’impression qu’il n’y a que des problèmes », précisant que selon lui, notre vision de la rentrée ne correspond pas à « la réalité du terrain » puisqu’un très grand nombre de chefs d’établissement lui ont fait savoir que la rentrée s’était bien passée, mieux que la précédente... Concernant les problèmes récurrents que nous dénonçons dans notre déclaration (compléments de service, heures supplémentaires, effectifs chargés...), il en appelle aux décisions nationales ou académiques, souhaite observer de plus près certains dossiers (ex : ULIS) pour faire évoluer les situations et éventuellement les critères retenus, et rappelle régulièrement que les moyens sont limités donc conduisent à faire des choix, entièrement assumés.

M. Sürig constate la hausse continue du nombre d’élèves en ULIS et s’étonne que les effectifs en SEGPA repartent à la hausse depuis deux ans alors que l’ouverture régulière d’ULIS aurait dû, selon lui, entraîner un certain « tassement » du nombre d’élèves accueilli-e-s en SEGPA. Il souhaite étudier le maillage des ULIS actuelles pour éventuellement renforcer ou doter certains secteurs et reconnaît la légitimité de la demande des parents d’élèves handicapés quant à la poursuite d’études après le collège, l’orientation étant une réelle difficulté pour ces élèves (seulement 2 ULIS Pro dans le département). En revanche, il ne donne pas suite à notre demande récurrente de prise en compte des élèves d’ULIS dans les effectifs des classes de collège mais annonce qu’il portera « un regard attentif » à ces élèves.

Concernant la situation du collège REP+ Pierre et Marie Curie de Dreux, il ne répond pas directement aux éléments apportés dans notre déclaration mais précise que cette pondération doit correspondre à une réelle mise en place de dispositifs supplémentaires sur le terrain et non à une simple (selon lui) reconnaissance de ce qui se faisait déjà. Le fonctionnement des trois collèges REP+ de l’académie fera l’objet d’une observation attentive de la part du Rectorat et des directions départementales concernées afin d’élaborer une synthèse qui conduira à retenir les choix qui paraîtront les plus pertinents lors de la « généralisation » du dispositif REP+ à un plus grand nombre d’établissements à la prochaine rentrée. Ces trois collèges sont donc considérés comme des « préfigurateurs ». C’est pourquoi le SNES continuera à être tout particulièrement attentif à la situation du collège Pierre et Marie Curie et à porter les revendications des collègues concernant notamment la résorption des heures supplémentaires et la création de postes visant à répondre de manière plus satisfaisante aux difficultés des élèves.

Face à nos remarques concernant le grand nombre de stagiaires nommé-e-s dans le département, la diversité et parfois la difficulté des situations individuelles, l’Inspecteur d’académie reconnaît la difficulté de la situation mais insiste sur celle de l’institution et des établissements car un certain nombre de stagiaires attendu-e-s n’ont pas souhaité prendre leur poste.

Nous exprimons également notre inquiétude concernant l’avenir de l’enseignement de la langue allemande, des collègues qui l’enseignent et, par conséquent, de la réduction comme peau de chagrin du choix de langues vivantes proposé aux élèves. M. Sürig rappelle qu’il se refuse à « recréer des classes CAMIF » et que les options ouvertes ou maintenues pour moins de dix élèves sont trop coûteuses. Il propose de cibler sur un petit nombre d’établissements qui pourraient mettre en avant un échange dynamique, une classe européenne... et de voir de quelle manière ils pourraient être soutenus. Pour les collègues concerné-e-s, il se dit conscient de la difficulté de leur situation et de la nécessité pour l’administration rectorale de réfléchir à un accompagnement pour ces enseignant-e-s (ressources humaines).
Enfin, l’Inspecteur d’académie nous fait savoir qu’au niveau national, on attend pour la rentrée prochaine une hausse des effectifs en lycée et une baisse dans les collèges. Les moyens seront donc mobilisés en priorité pour les lycées et lycées professionnels, au détriment des collèges. C’est d’autant plus dommageable pour notre département que nos collèges ne devraient pas connaître cette baisse des effectifs annoncée au niveau national.

Les représentant-e-s des personnels ont très majoritairement voté contre les conditions de cette rentrée dans le second degré (9 contre, SNES et UNSA – 1 abstention, de la part du SGEN-CFDT).