CTSD « confinés » - Avril 2020

lundi 20 avril 2020

COMPTE-RENDU DES CTSD 36

sur la répartition des postes, leurs créations, leurs suppressions

Tout au long de l’année, le Snes-Fsu36 participe à la préparation de rentrée suivante, et ce malgré la réforme de la Fonction Publique. En avril, il était question de la répartition des postes dans les collèges et lycées : deux comités techniques se sont tenus en visioconférence, rassemblant la DSDEN 36 et les représentants des personnels.
Nous y étudions :
 les Compléments de Services Donnés -CSD-,
 les Compléments de Services Reçus -CSR-,
 les Blocs de Moyens Provisoires quand il n’est pas possible d’attribuer des heures à faire à un collègue en poste -BMP-,
 les créations et suppressions de poste, sur poste vacant ou non, et dans ce dernier cas, il s’agit des Mesures de Carte Scolaire -MCS-

En voici un compte-rendu :

Créations / Suppressions de postes

Lettres classiques :
+1 (lyc. Balzac d’Alembert)
 1 (clg. G. Sand)

Lettres modernes :
+3 (clg. Beaulieu ; R. Parks ; Les Ménigouttes)
 2 (lycée Balzac d’Alembert ; clg Balzac)
MCS : -2 (lyc. J. Giraudoux ; B. Pascal)

Allemand :
 1 (lyc. G. Sand)

Anglais :
 1 (lyc. G. Sand)

Espagnol :
MCS : 1 (lyc. Pasteur)

Histoire -Géo :
+2 (lyc. Balzac d’Alembert ; clg. Diderot)
MCS : -1 (clg. Balzac)

Maths :
+1 (Ste-Sévère)
 2 (lyc. P.&M. Curie ; clg. G. Sand)
MCS : -2 (lyc. Pasteur ; J. Giraudoux)

Technologie :
 2 (clg. G. Sand ; Balzac)

Energie Environnement :
 1 (lyc. B. Pascal)

Physique :
MCS : -1 (lyc. Rollinat)

SVT :
MCS : -1 (lyc. J. Giraudoux)

Éducation Musicale :
+1 (clg. L. Pergaud)
 1 (clg. G. Sand)

EPS :
MCS : -1 (clg. F. de Lesseps)

Biochimie/Biologie :
+1 (lyc. B. Pascal)

E.G. administrative :
 1 (lyc. P.&M. Curie)

TOTAL :
+9
-21
 11
MCS : -10

Remarques générales au niveau des moyens attribués :

Dans le contexte actuel lié au covid, un collectif budgétaire est indispensable pour repenser autrement la prise en charge d’élèves qui auront des mois de scolarité à rattraper, par des enseignants qui auront à coeur de lisser les inégalités creusées par le confinement, mais qui pour pouvoir le faire auront besoin d’effectifs raisonnables, pas plus de 24 élèves par classe. Il n’est donc pas imaginable de maintenir telle quelle la dotation en moyens ni au niveau national ni a fortiori pour l’Indre.

Services partagés en collèges et lycées

Pour qu’une rentrée soit équilibrée, des CSD et CSR devraient se faire à la marge et devraient être d’un ordre égal de grandeur. Ce n’est pas du tout le cas cette année, car cela permet d’une part de réduire le nombre d’heures dans les établissements en défaveur de la vraie continuité pédagogique, celle qui permet aux enseignants de rester dans leur établissement et de s’y investir ; et d’autre part de favoriser la suppression de postes et le recours aux HSA. Les besoins non pourvus par des CSD se montent à environ 24 ETP (Equivalent temps plein) !
Le corollaire, c’est que d’année en année, nous voyons croître les BMP, ce qui va dans la logique que le SNES dénonce de faire appel à des contractuels en lieu et place de titulaires, et qui permet également de limiter le nombre d’heures de réduction de service pour service partagé. Ainsi se poursuit le morcellement des services et la fragilisation des droits des personnels.

Et ajouté aux effets destructeurs de l’An II de la réforme des lycées, c’est ce qui permet au Rectorat d’acter une baisse de 10 postes en lycée, et même un solde négatif en collège malgré la hausse de la DHG36 de 154 HP (soit environ 8 ETP). Au total, pas moins de 10 mesures de carte scolaire pour l’Indre.
N’oublions pas que c’est le nombre important d’HSA qui pénalise avant tout le maintien des postes, mais en plus de cela, l’analyse du SNES, c’est que les morceaux de services un minimum recolmatés permettraient de maintenir ou créer aisément 7 à 8 postes.

Collèges : Moyens et effectifs :

Il n’est pas envisageable non plus que, malgré les nouvelles modalités d’attribution qui prennent en compte (de façon plus ou moins pertinente) les difficultés du territoire et du niveau social, des collégiens se retrouvent encore à 29 ou à 30 par classe, et ce malgré nos interventions. Ainsi, le collège de Sainte Sévère sur Indre compte encore 29 élèves en 3e ; Colbert : 30 en 5e, Jean Monnet : 29 et 30 en 4e ; Balzac : 30 en 5e, tous avec un nombre d’heures d’Apport Progressif de Moyens (APM) nul ou très faible ; pour d’autres établissements comme ceux de Saint Benoît du Sault, Valençay, Saint Gaultier, Déols ou Le Blanc, ce sont les heures d’APM qui ont permis d’ouvrir une division supplémentaire et d’alléger les effectifs, alors que ce n’est pas leur finalité.

En collège, nous perdons selon les comptes de la DSDEN 81 élèves de niveau collège tandis que la somme des effectifs des 27 établissements permet d’en comptabiliser 49 de plus. Nous nous étonnons de ces 131 élèves perdus dans les dispositifs alternatifs, et nous nous interrogeons particulièrement sur les raisons de la fermeture de la 3e Prépa Métier au lycée Blaise Pascal et sur ce que deviendront les 15 élèves qui ne manquent pas de s’y trouver chaque année ; ainsi que sur la fermeture de l’UPE2A du collège Les Sablons de Buzançais.

En pièce jointe à cet article :
Déclaration du SNES et du SNEP-FSU pour le CTSD du 16 avril 2020



Documents joints

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